Vous avez certainement déjà utilisé l’outil de Google Earth « Street View », qui permet de se promener et de visionner à 360° les rues des villes du monde entier. Et bien sachez que le géant de l’Internet vient d’entreprendre la captation d’images de la région amazonienne. Il a pour cela remplacer sa voiture qui silionne habituellement les artères des agglomérations par deux Google Trikes : des vélos tricycles équipés de neuf appareils photos fonctionnant en continu capables d’évoluer dans des endroits difficiles d’accès, comme les sentiers de randonnée (un tel engin a par exemple déjà été utilisé dans les rues étroites du Mont Saint-Michel).
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MOTS-CLES :
Amazonie, Google Earth, Street View, FAS, biodiversité, déforestation, Amazone, forêt tropicale, réchauffement climatique, environnement, écologie
Les deux véhicules ont débuté leur mission en août à Tumbira, une ville amazonienne proche de Manaus, au Nord-Ouest du Brésil. L’un se déplace sur terre, l’autre est embarqué sur un bateau pour un premier voyage de 50 kilomètres sur le Rio Negro, un affluent de l’Amazone. Ils devraient avoir terminé de transmettre leurs images à Google Earth début décembre. L’Amazonie comme si vous y étiez, c’est donc dans un peu plus de deux mois !
Une initiative en faveur de la protection de la forêt
Ce projet a été initié par la Fondation Amazonie Durable (FAS), qui a transformé toute la région de Tumbira en réserve écologique en 2007. Ses habitants y vivaient auparavant essentiellement de l’abattage illégal des arbres de la forêt amazonienne. Aussi, l’association espère grâce à Google Earth attirer des touristes qui auront visité virtuellement les villages de la zone afin d’obtenir une source de revenus pour les communautés locales.
« La déforestation n’est pas le résultat de la stupidité, c’est une décision économique. Il faut que nous fassions en sorte que les habitants gagnent de l’argent en conservant la forêt », a expliqué à l’AFP Virgilio Viana, directeur exécutif de la FAS, qui évoque l’écotourisme, la pêche, ou la gestion durable du bois, et qui veut « que le monde ne voit pas seulement l’Amazonie comme un endroit avec des plantes et des animaux […] mais aussi comme un lieu où habitent des gens ».
Gabriel Ribenboim, responsable du projet, juge lui l’initiative « très importante pour montrer au monde non seulement l’environnement et le mode de vie des populations traditionnelles, mais aussi le sensibiliser aux défis du changement climatique, de la déforestation et de la lutte contre la pauvreté ».