« La lutte contre le bruit est une course sans fin », avoue Dominique Habault, directrice du laboratoire de mécanique et d’acoustique du CNRS, à la Croix. Et pour cause : depuis 35 ans que sont menées des politiques antibruit, les Français restent toujours fort sensibles aux nuisances sonores. Si 71 % des Franciliens sont gênés par le bruit et estiment qu’il a un impact sur leur santé, il en va de même pour un Français sur cinq. Et à Paris, Lyon et Marseille, le bruit est même devenu une gêne permanente pour 11 % des citadins.
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- emgenay, 27 / 12 / 2010 - 11:49
- “C'est bien gentil de parler des nuisances sonores extérieures à nos logements mais ce dont ce plaignent le plus nos concitoyens, ce sont les bruits de voisinages à cause de voisins irrespectueux d'autrui mais surtout à la très mauvaise isolation phonique intérieure des logements !!! Quand les spécialistes vont-ils trouver des solutions efficaces pour isoler des bruits de voisinage nos appartements dans le logement ancien???”
Ces 6e assises nationales de la qualité de l’environnement sonore tenteront donc d’élucider la problématique du bruit qui reste une gêne majeure pour les Français, malgré lois et progrès techniques. « On a des voitures et des trains qui font moins de bruit qu’avant, on peut s’isoler beaucoup mieux, on a des lois sur le bruit, et malgré tout, les enquêtes montrent que le bruit reste une préoccupation essentielle, et la première quand on parle d’environnement », résume à l’AFP Dominique Bidou, président du Centre d’information et de documentation sur le bruit (CIDB).
Ecrans acoustiques, murs antibruit et isolations de façade
Et malgré les progrès techniques, donc, en particulier dans les transports, les Français restent gênés par le bruit leur occasionnant stress, fatigue et mal-être. Le plan antibruit, présenté en juillet dernier par Chantal Jouanno, alors secrétaire d’Etat à l’Ecologie, devait résorber les 20 000 points noirs routiers les plus importants où le bruit dépasse les 65 décibels. 150 millions d’euros devaient être investis dans la construction de murs antibruit et de chaussées absorbantes. Où en est-on depuis ? Dorénavant, le constructeur de toute nouvelle infrastructure de transport doit veiller à la protection des riverains en construisant lesdits murs antibruit ou en finançant l’installation de doubles vitrages.
L’Ademe a, depuis, été missionnée et dotée d’un budget de 193 millions d’euros pour la période 2009-2012 afin de résorber les 860 points noirs du bruit routiers et ferroviaires identifiés. Par exemple, à Chelles (77), les études ont identifié le dimensionnement des écrans acoustiques qu’il faudra mettre en place ainsi que les logements supplémentaires à traiter au moyen d’une isolation acoustique de façade. Fin des travaux : décembre 2012. Et les projets ne s’arrêteront pas là, l’Ademe vient d’accorder 3 millions d’euros de financement à cinq dossiers déposés afin d’améliorer la vie des Français. Et en 2011, quatre agglomérations ont été retenues pour expérimenter un observatoire du bruit : Grenoble, St Etienne Métropole, la Communauté du Pays d’Aix et Nice.
Pour en savoir plus : le programme des Assises nationales de la qualité de l'environnement sonore