Les documents confidentiels d’EDF transmis lundi 27 septembre au Réseau Sortir du nucléaire ne vont probablement pas accélérer la construction des réacteurs EPR à travers le monde pour lesquels les retards s’accumulent déjà. Car ce que révèle ces notes internes est synonyme d’une catastrophe unique encore vive dans les mémoires, 24 ans après. Unique, Tchernobyl doit le rester. Ce 26 avril 1986 doit rester gravé dans les mémoires, et ne jamais se voir remplacer par une autre date tragique.
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- jacka12c4, 03 / 01 / 2011 - 5:09
- “Pour que la lutte contre le nucléaire soit crédible, il faut commencer par donner des informations exactes, et ne pas se baser sur des peurs nébuleuses. L'explosion de Tchernobyl n'était pas nucléaire mais chimique. La fuite était nucléaire, et l'explosion nucléaire n'a été évitée que grâce au sacrifice des soldats soviétiques et ouvriers ukrainiens.
Une explosion nucléaire serait beaucoup plus grave que Tchernobyl. Donc cet article devrait être retravaillé: risque-t-on une explosion chimique, une fuite radioactive ou une explosion nucléaire? Informer implique de la rigueur.
Je soutiens le nucléaire, mais j'approuve les éléments "contre" lorsqu'ils sont constructifs. La technologie nucléaire est trop dangereuse pour en gérer la communication par effets de manches et superstitions.”
Or, les documents confidentiels transmis à la fédération d’associations anti-nucléaires indiquent clairement que les défauts constatés sur l’enveloppe des mécanismes de commande des grappes de l’EPR peuvent conduire à un « bis ». Evident lorsqu’on sait que ces mécanismes permettent d’actionner l’arrêt d’urgence du réacteur nucléaire !
Energies renouvelables ou Tchernobyl ?
En bref, pour ne pas sombrer dans les détails trop techniques, l’enveloppe de ces mécanismes de commande a subi quatre soudures au lieu d’une, augmentant de facto le risque d’une défaillance de l’étanchéité de ces enveloppes. Deuxième malfaçon : l’acier qui compose la partie centrale des enveloppes devient cassant sous l’effet de la chaleur et n’est donc pas adapté pour les parties soumises à pression. « Sur ces aciers très durcissants, de faibles erreurs sur la température ou sur le temps de fonctionnement ont de grandes conséquences sur leur comportement », dénonce ainsi le document d’EDF. Troisième malfaçon, et non des moindres : aucun dispositif de blocage d’éjection des grappes de commande n’a été prévu pour l’EPR. Ces trois « erreurs » de l’électricien français peuvent donc entraîner un risque de rupture brutale de l’enveloppe, éjectant ainsi la grappe. Les conséquences seraient alors dramatiques et tiendraient en deux mots : explosion nucléaire.
Au vu de ces révélations catastrophiques, Sortir du nucléaire réitère sa foi en l’arrêt total du nucléaire et en « une transition vers un futur sans nucléaire ». Avant la remise du rapport de sûreté d’EDF concernant l’EPR de Flamanville, le Réseau fustige l’électricien français qui « persiste dans une politique qui sacrifie la sûreté aux impératifs économiques ».