En 1986, l’explosion de la centrale nucléaire de Tchernobyl pollue une vaste zone : du césium 137 se répand et se fixe dans certaines forêts ukrainiennes, russes, et biélorusses. Aujourd’hui, près de 4 000 hectares de ces bois sont partis en fumée, victimes d’un gigantesque incendie qui a déjà fait 54 morts en Russie et ravagé des centaines de milliers d’hectares (le pire depuis 1972). Le risque ? La formation d’un nuage radioactif qui propage les éléments contenus dans le sol et la végétation sur l’Europe. Les populations ou la chaîne alimentaire sont-elles pour autant menacées de contamination ?
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- chaton, 13 / 08 / 2010 - 21:19
- “le nucléaire est certe très dangereux mais pourquoi ne ici ce n'est pas un problème grave mais disons plutôt très très grave . Que fait l'ONU ? Pourquoi ne pas créer une neige carbonique pour stopper les fusions? Ont ils pensés à faire du préventif pour les pays voisins? Que font les urgentistyes pour les éventuels brûlés ? Et nous en France ou l'Europe avons nous imaginé si cela arrivait chez nous comment allons nous faire face ? sommes nous prêts?”
- PiBel, 13 / 08 / 2010 - 10:29
- “13 Août 2010.
Voilà un problème grave qui se moque bien des frontières. Et il y en aura de plus en plus. La mondialisation est en route, nous ne pourrons rester à l’écart. Or c’est le moment où l’on parle de moins en moins de l’ONU, seul organisme mondial. Qu’on le veuille ou non, il faudra lui donner un jour plus de pouvoir.
En attendant, il y a un autre organisme mondialisé qui est très actif, tout en sachant se faire oublier : la Finance et ses paradis fiscaux. Elle a son autonomie propre, en dehors de tous les états, et est de ce fait dispensé de participer à l’impôt. On parle de la moraliser ? Mais qui en a le pouvoir. Qu’elle-même !
Nous lui avons donné les plains pouvoirs, par de traité de Maastricht pour l’Europe, et tacitement pour le reste du monde. Et quel parti politique le dénonce : aucun. N’est-ce par ce bout qu’il faudrait affronter le problème ? D’abord reconquérir le pouvoir de souveraineté, même partagé en partie avec l’ONU, puis alors remettre cette finance dans le rang. Elle est de par sa nature, un outil de fonctionnement du politique et de l’économie. Elle doit le rester.Pierre.Bellenger@wanadoo.fr”
Pour certains experts, pas de danger : les feux dans ces zones irradiées « ne représentent pas une menace globale, bien qu’il faille spécialement protéger ces régions pour qu’elles ne brûlent pas », a jugé Alexandre Issaïev, directeur scientifique du Centre russe des problèmes écologiques et de la productivité des forêts. Pour Alexeï Bobrinski, directeur adjoint du Service fédéral de défense des forêts, il n’y a aucune raison de « paniquer », expliquant que l’essentiel des particules polluées était profondément enfoui dans le sol. Pour l’instant, même son de cloche de la part de Greenpeace-Russie, ou de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité) sur un éventuel risque en France.
L’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), elle, a estimé que la radioactivité était trop faible pour menacer la santé humaine. Mais l’Observatoire du nucléaire « conteste ces affirmations rassurantes » : selon lui, « un très fort risque de cancer » est « bien réel » en cas d’inhalation du césium en suspension, « même si la radioactivité est faible ». Et preuve que la situation inquiète tout de même Moscou : « Toutes les autorités dans les zones polluées par des éléments radioactifs doivent prendre des mesures d’urgence », a en outre déclaré le Service fédéral de défense des forêts.
Trois sites nucléaires léchés par les flammes
Depuis le 1er août, le centre de Sarov, à l’Est de Moscou, est menacé par le feu. Or celui-ci abrite une unité de recherche nucléaire où sont fabriquées des armes atomiques. Et il n’est pas le seul à faire craindre le pire : le centre de Snejinsk, dans l’Oural, qui élabore lui aussi des ogives, est aussi exposé à un incendie. Enfin, il y a celui de Maïak (Oural), qui stocke et retraite des déchets radioactifs : là-bas, l’état d’urgence a été décrété dès le 6 août.
Pour le Réseau Sortir du Nucléaire, qui rappelle que ce centre a déjà été le théâtre d’une importante catastrophe nucléaire en 1957 (23 000 km2 et plus de 450 000 personnes furent contaminés), le pire scénario est envisageable : l’accident nucléaire majeur. Et « de façon plus générale, les incendies risquent de mettre à mal les systèmes de refroidissement des installations nucléaires russes (pannes des équipements de pompage ou de re-circulation de l’eau de refroidissement, élévation de la température de l’air ambiant, etc.). En l’absence de tout refroidissement, le cœur d’un réacteur nucléaire entre en fusion en quelques minutes. La fusion du cœur d’un réacteur russe déboucherait sur un accident d’une gravité comparable à la catastrophe de Tchernobyl ».