Le Haut comité pour la transparence et l'information sur la sécurité des matières et des déchets nucléaires a remis son rapport, le 12 juillet, sur la transparence de la gestion des matières et des déchets nucléaires produits aux différents stades du cycle du combustible.
Saisi par le gouvernement à la suite de la diffusion, en octobre dernier, d'un reportage sur les flux de matières radioactives entre la France et la Russie (« Déchets : le cauchemar du nucléaire »), le Haut comité présente une analyse détaillée des flux d'uranium, en amont et en aval.
Le député Claude Gatignol, qui a présenté le rapport à la presse, précise que la gestion de matières issues du cycle du combustible s'inscrit dans le cadre d'un marché international aux pratiques homogènes et que l'information relative au transfert de ces matières est accessible via Internet. Cependant, il souligne que « certains éléments de communication des exploitants nucléaires peuvent donner lieu à interprétation sur l'existence d'un cycle dans lequel toutes les matières issues du traitement des combustibles usés étaient immédiatement et en totalité recyclées (…) ».
Aujourd'hui, la France envoie donc en Russie « des matières valorisables » (30 000 tonnes envoyées depuis 2006 par Areva), stockées dans l'attente d'une éventuelle valorisation (réacteurs de quatrième génération), et non des déchets radioactifs.