L’incident s’est déroulé mercredi 26 mai à la fonderie Feurmetal à Fleur (Loire). Six personnes (deux salariés de la fonderie, deux autres du groupe Cegelec et deux experts de l'IRSN, Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire) s’étaient réunies pour réparer un gammagraphe, outil servant à vérifier la qualité des soudures en métal et qui contient du cobalt 60, matière radioactive.
Ils ont utilisé un robot pour scier un tuyau dans lequel était coincé le cobalt. Malheureusement, le robot a scié à l’emplacement de la source radioactive, libérant des particules dans le bunker où se déroulait l’opération. Les dosimètres des employés ont détecté l’anomalie et ses derniers ont été conduits à l’hôpital de la centrale nucléaire de Saint-Alban (Isère), d’où ils sont sortis jeudi après-midi sans problèmes de santé.
"Il faudrait une exposition 10 à 20 fois plus élevée pour déclencher des risques significatifs de cancers", a indiqué à l'AFP Patrick Gourmelon, directeur de la radioprotection de l'homme à l'IRSN. Le bunker, unique protection, va être vérifié. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a classé cet événement au niveau 2 sur 7 de l’échelle Ines qui mesure la gravité des incidents nucléaires.