A priori, l’ozone n’est pas un gaz nocif. Nécessaire à la couche d’ozone, il devient dangereux une fois couplé aux polluants automobiles et industriels. Sous l’action du soleil, sans vent, l’association diabolique opère et devient dangereuse. Une avalanche de troubles de santé peuvent être à craindre : irritation des bronches, des yeux, altération de la fonction respiratoire… La région PACA, championne de l’exercice, l’a encore démontré cette année. Depuis début juillet, pas moins de 16 pics de pollution à l’ozone ont été enregistrés. S’ensuit alors une pluie de recommandations. Vraiment efficaces ?
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- jacques952, 03 / 09 / 2009 - 6:52
- “Réduire la vitesse des votures de 30Km/h, c'est se donner "bonne conscience" pour les Responsables.
Pour preuve,ils réduisent la vitesse des voitures mais pas celle des camions, si ils étaient "logiques", ils devraient également réduire la vitesse des camions de 30Km/h.Enfin il faudrait apprendre aux conducteurs à conduire "plus écologique" comme en Suisse.”
Le niveau maximal a été atteint mardi 18 août, toujours dans la région PACA, lorsque l’alerte de niveau 1 renforcé a été déclenchée. Pour la première fois depuis 2006. L’ozone y était alors concentrée à plus de 240 microgrammes par mètre cube d’air. Dans ces cas extrêmes, les pouvoirs publics recommandent aux particuliers de faire du covoiturage ou de prendre les transports en commun, d’éviter les travaux de peinture en extérieur et incitent les industriels à diminuer leurs rejets polluants.
Des limitations de vitesse inadéquates
Hormis ces rares cas, les pollutions à l’ozone sont légion chaque été. Alors que les recommandations habituelles exhortent les automobilistes à réduire leurs vitesses de 30 km/h sans descendre en-deça des 70 km/h, plusieurs associations et professionnels de santé montent au créneau pour dénoncer l’hypocrisie de la directive. D’abord, sans contrôle aucun, de nombreux automobilistes ne respectent pas l’incitation à réduire leur vitesse. Si, pour leur donner bonne conscience, on leur explique qu’il s’agit de faire un geste pour la planète, Airparif dénonce le mensonge. Selon l’organisme chargé de surveiller la qualité de l’air en Ile-de-France, cette mesure ne permettrait une réduction des émissions de polluants que de 3 %. Encore faudrait-il qu’elle soit respectée à la lettre par tous les conducteurs. Ce qui, admettons-le, est loin d’être le cas !
« Clairement, limiter la vitesse quelques jours par an et à certains endroits seulement ne permet pas de diminuer ces émissions. Il serait plus efficace d’éviter l’utilisation de peintures, de colles ou de solvants, qui sont d’importants précurseurs d’ozone » préconise Karine Léger, adjointe au directeur d’Airparif. Même son de cloche du côté de l’association Atmo Paca pour qui il est primordial « d’agir sur le long terme » et non, comme critique le docteur Patrice Halimi, « de se contenter de réduire la pollution de manière ponctuelle avec des mesures plus spectaculaires qu’efficaces ». Pour le secrétaire général de l’Association santé environnement France, la seule solution réside dans un plan sanitaire d’ensemble. Conséquent, collectif et qui incluerait médecins, hôpitaux et différents acteurs sociaux. Agitant le spectre du risque accru de décès par maladie pulmonaire lié au taux d’ozone, révélé par une étude américaine.