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Ondes : la conférence citoyenne rend ses conclusions
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- « Ces recommandations, non contraignantes, préconisent tout de même de ne pas implanter d’antennes relais à proximité des écoles »
Le Grenelle des Ondes s’octroie les services de citoyens parisiens. Après le semi-échec des tables rondes ministérielles, 13 parisiens triés sur le volet ont reçu une formation sur la question. Et ont remis à la Mairie de Paris une série de dix recommandations dans lesquelles ils préconisent de « modérer la surenchère des équipements numériques »…
Leur souci : la santé de leurs concitoyens. Leur credo : « le risque zéro n’existe pas ». Leurs dix recommandations s’appuient sur ces deux principes et préconisent la prudence devant « la complexité du sujet et l’incertitude des données scientifiques ».
Les associations, comme Priartem ou Agir pour l’environnement étaient sorties extrêmement déçues de la dernière rencontre du Grenelle des ondes. Et en signe de mécontentement, elles ont prévenu, elles ne participeront pas au comité de suivi mis en place par le gouvernement. En revanche, certaines des recommandations faites pour la ville de Paris doivent les satisfaire. Les treize citoyens « experts » recommandent d’améliorer le réseau pour qu’il soit effectif à 0,6V/m.
Antennes relais : 0,6V/m?
Une valeur que les associations préconisent depuis longtemps et qui n’avait jamais retenu l’attention du gouvernement. Pourtant, plusieurs villes s’étaient portées volontaires pour l’expérimentation. Revirement de situation ! La semaine dernière, Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’Environnement, déclarait que le gouvernement acceptait finalement de baisser les seuils d’émission des antennes relais. Un simple test pour commencer. Mais c’est un pas dont les associations devraient se réjouir.
Ces recommandations, non contraignantes, préconisent tout de même de ne pas implanter d’antennes relais à proximité des écoles. Et à l’intérieur des établissements, les portables devront être interdits. Mesure prise au niveau national mais uniquement au bon vouloir des directeurs d’établissement. La ville de Paris suivra-t-elle le mouvement national ou interdira-t-elle tout bonnement l’utilisation du portable dans tous les établissements scolaires de la capitale ?
Privilégier le réseau filaire
Autre sujet fâcheux sur lequel les experts citoyens se sont penchés : le wifi. Interdit dans les écoles d’une commune de Normandie puis dans quatre bibliothèques parisiennes, le réseau sans fil fait débat. Ils recommandent donc des lieux publics sans ondes, comme les transports en commun, et une réintroduction du réseau filaire dans les bâtiments publics.
Les opérateurs de téléphonie mobile n’ont pas été épargnés. Déjà désorientés par la volonté d’abaisser les seuils d’émission des antennes-relais à 0,6V/m, « la fin des moyens modernes de communication », on leur demande maintenant de mutualiser leurs réseaux pour tendre vers « un réseau unique ».
Cette conférence citoyenne, inspirée de la formule danoise, a réjoui tous les acteurs. Anne Hidalgo, la première adjointe du maire de Paris s’est félicitée que ce travail permette « d’avancer sur un sujet très complexe » et a affirmé que la municipalité allait étudier l’avis avec la plus grande attention avant d’y répondre.
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Albane Wurtz
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- Pierre, 19 / 06 / 2009 - 14:51
- “Il faut appliquer le principe de précaution et multiplier les grenelles des ondes. Pourquoi pas en organiser un au niveau européen ?”
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