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Emploi : le nucléaire motive l’Education nationale
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- « Perspectives annoncées : 200 postes de niveau bac par an »
Pour ou contre l’énergie nucléaire, là n’est pas la question ! Voilà bien un secteur qui ne connaît pas la crise. La demande de main d’œuvre dans le nucléaire est forte et ne devrait pas se tarir. Pour preuve, une nouvelle formation diplôme des élèves depuis la session de juin 2008 : le bac pro « environnement nucléaire ». Présentation du cursus et des débouchés…
Institué par l’arrêté du 18 juillet 2006, le baccalauréat professionnel « environnement nucléaire » prépare les futurs bacheliers à l’exercice de leur fonction dans ce milieu si particulier. Pour la plupart futurs employés d’EDF ou d’Areva, ils devront apprendre à gérer une équipe d’intervention. Le nucléaire ne connaît pas la crise, malgré les oppositions dont il est sujet. Le secteur embauche, c’est tout ce qui compte pour ces élèves pionniers. « S’ils sont décomplexés sur le mot nucléaire, leur entourage est plus réticent », observe Francis Bourgeois, un professeur du lycée de Blaye. Seules les perspectives d’embauche comptent, ils ne prêtent guère attention aux polémiques. « Bien sûr les déchets constituent un problème. Mais le nucléaire, c’est ce qui représente le plus d’électricité en France. On n’a encore rien trouvé de mieux », explique Damien, un lycéen.
La question n’est donc pas d’être pour ou contre mais de s’intéresser aux opportunités qu’offre le secteur. La réaffirmation par Nicolas Sarkozy de l’engagement de la France dans la voie du nucléaire et l’annonce du démantèlement de plusieurs centrales dans les années à venir ne font que persuader les élèves qu’ils ont choisi la filière adéquate. Perspectives annoncées : 200 postes de niveau bac par an.
Un casier judiciaire vierge
Au programme de ces deux ans d’apprentissage, ils étudient différentes matières comme la physique nucléaire, la chimie, les méthodes de décontamination ou encore l’étude des matériaux. Admis après validation d’un BEP de type industriel et selon l’attrait pour les matières scientifiques, les élèves suivent une formation en alternance. Au préalable, une visite médicale est obligatoire. La présentation d’un casier judiciaire vierge aussi. Conditions de sécurité et de sûreté nationales oblige.
Cette année, la filière a attiré 62 candidats sur sept sites. Les travaux pratiques s’effectuent dans une réplique de centrale soumise à de forts rayonnements. La question de la sécurité revêt alors un caractère essentiel. Combinaisons et chaussures blanches, heaumes étanches, « surtenue » pour certaines interventions, ils sont testés en conditions réelles. Soumis aux mêmes règles de sécurité que dans les futures centrales où ils sont susceptibles d’officier. Plus qu’une réaffirmation de l’option nucléaire, il s’agit bien de former les techniciens prêts à intervenir sur site et ainsi réduire les risques d'incidents.
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