Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie et initiatrice d’une loi sur la pollution lumineuse, il ne s’agit pas forcément d’éclairer moins, mais surtout mieux. Cet article, voté fin octobre par le Parlement avec le projet de loi Grenelle 1, a de quoi réjouir nombre d’astronomes et de passionnées de l’observation des étoiles qui l’attendaient depuis longtemps. Il faut dire aussi que la France était en retard sur le sujet vis-à-vis de la législation d’autres pays européens.
Il est désormais stipulé que les émissions de lumière artificielle « de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes, entraînant un gaspillage énergétique ou empêchant l'observation du ciel nocturne » feront l'objet de mesures de suppression ou de limitation. Les troubles que peuvent causer nos éclairages sur la vie humaine, animale et végétale (perturbation du rythme biologique) seront ainsi diminués. Espérons également que cela réduise le gaspillage énergétique et financier.
L’éclairage public représente en effet 48 % de la consommation totale d’électricité des communes, 40 % des dépenses, et 4 % des émissions totales de gaz à effet de serre. Or, l'ADEME estime que les économies dans ce domaine peuvent atteindre 20 à 40 % sans risque pour la sécurité et avec des investissements rentables.
Yann Cohignac
Laissez un commentaire :
Votre commentaire (min. 40 caractères)