Ce ne sont pas moins de 50 % des émissions de gaz à effet de serre totales du pays qui peuvent être réduites par les collectivités territoriales. Cette marge de manœuvre, plutôt conséquente ; le Grenelle l’a intégrée dans ses écrits. D’ici 2050, les régions, départements et communes de plus de 50 000 habitants devront donc diviser par quatre leurs émissions de gaz à effet de serre. Avec un autre objectif ambitieux à moyen terme. D’ici 2020, il s’agira en effet de réduire de 20 % les émissions de gaz à effet de serre, d’augmenter de 20 % l’efficacité énergétique et de favoriser une part de 20 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique.
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Ces plans climat-énergie territoriaux (PCET) faisaient l’objet d’un premier colloque national mercredi 27 et jeudi 28 octobre à la Cité des Sciences à Paris. Organisée par l’Ademe, qui encadre la réalisation de ces PCET, et 16 ONG partenaires, cette réunion a pour but d’insuffler une dynamique. Dynamique à laquelle les collectivités répondent massivement. 213, parmi les 500 à devoir présenter un plan, ont déjà lancé le leur. Et au niveau climatique, ces collectivités ont fort à faire. Leurs compétences leur permettent, on l’a dit, d’influer sur 50 % des émissions de gaz à effet de serre, que ce soit dans les domaines des transports, des déchets ou encore de l’énergie. « C’est sur le territoire que vont s’appliquer les changements prônés par le Grenelle de l’Environnement et ce sont ces collectivités territoriales qui sont les plus proches des citoyens et des entreprises » a claironné le président de l’Ademe, Philippe Van de Maele, le président de l’Ademe.
Des élèves très assidus
Besançon, Strasbourg, Mulhouse, Orléans ou encore Epinal ont déjà fait montre de leur fort engagement. A Strasbourg, par exemple, on compte sur la restauration collective pour participer à la réduction de 30 % des gaz à effet de serre et de 30 % de la consommation énergétique d’ici 2020. La communauté urbaine a donc décidé que les clauses d’attribution du marché public des cantines de Strasbourg obligeaient le prestataire à réduire de 3 % ses émissions de gaz à effet de serre sur 4 ans. Le lauréat, l’Alsacienne de Restauration, travaille avec des producteurs bio, combat les fuites dans ses frigos, forme ses chauffeurs à l’éco-conduite et utilise des serviettes en papier recyclé.
A Mulhouse, pour atteindre l’objectif de réduction de 20 000 tonnes d’émissions de CO2 par an d’ici 2020, la collectivité a distribué 1 300 Climat Box (avec ampoules basse consommation, réducteurs de débit d’eau, sacs de tri) qui permettront aux habitants d’économiser 90€ et 110 kilos d’équivalent CO2 par an. En Bourgogne, pour améliorer l’efficacité énergétique des logements, le conseil général de Saône-et-Loire a décidé d’octroyer des chèques « Habitat durable ».
Date butoir pour les 500 collectivités concernées : le 31 décembre 2012