Le maïs T25 et 36 variétés de m aïs Mon810 Monsanto, ont fait leur entrée dans le catalogue officiel des semences. Concrètement, la France autorise la vente de ces organismes génétiquement modifiés. Si l’annonce a eu l’effet d’une bombe auprès des associations anti-OGM, le gouvernement garde la tête froide et nie toute remise en question du moratoire français de janvier 2008, interdisant la culture des OGM sur le territoire. « Ce n’est qu’une autorisation de commercialisation pour dix ans, pas de culture. En aucun cas ces variétés ne pourront être cultivées en France » rappelle un porte parole du ministère de l’Agriculture. De la vente sans passer par la case culture, késako ? Une déclaration qui ne cesse de faire tristement sourire Greenpeace…
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Une situation ubuesque
L’Etat français serait-il devenu schizophrène ? Pour l’association écologiste la réponse est claire : en inscrivant ces OGM sur le catalogue officiel, la France autorise ses firmes agroalimentaires à cultiver et commercialiser le maïs Mon810 dans les pays où sa culture est autorisée mais dans le même temps continue à interdire son usage dans l’hexagone. Autrement dit, l’Etat français reconnait une potentielle dangerosité des OGM : le principe de précaution s’applique donc pour le peuple français mais pas pour ses voisins européens. Hypocrisie ?
Autre fait troublant : le maïs T25 a la particularité de résister au glufosinate, herbicide très toxique. Si toxique que son utilisation est interdite en Europe. Une question demeure : quel est l’intérêt de commercialiser un maïs résistant à un herbicide qui n’est de toute façon pas utilisé ? Rappelons que l’avantage premier des OGM face aux légumes classiques réside justement dans leur résistance aux pesticides etc. « La culture du T25 n’est donc d’aucune utilité » conclut Greenpeace, si ce n’est, peut être, de booster les activités de la filière agroalimentaire : il s’avère que le maïs T25 est produit par Orsem Hybrides et Maïsadour… deux sociétés françaises !
Les associations sont désormais relayées par les partis d’opposition. Le PS dénonçait, jeudi 5 août, un gouvernement aux ordres des lobbys semenciers. Les passions se déchainent… et la discrétion, tant souhaitée par le gouvernement, n’est plus de mise.