Les médias ne parlent plus que de lui. Nelson Mandela, mort à l'âge de 95 ans à son domicile de Johannesburg le jeudi 5 décembre 2013 laisse derrière lui les vestiges de son passé. Il se déclarait pourtant être un homme comme les autres, « ni un saint, ni un prophète ». Mais rien n’empêche qu’il restera dans nos mémoires et dans l’histoire, un grand personnage et un icône de la société.
Le chef Mandela a permis de nombreuses avancées pour la société et la démocratie. Mais au vu des fortes inégalités et des injustices qui persistent dans la République « arc-en-ciel », on s'interroge sur l'avenir de l'Afrique du Sud, et sur la pérennité de l'héritage démocratique qu'il a laissé.
Il aura dû passer plus de vingt-sept années d’emprisonnement, mais cet homme d'exception était déjà avant sa libération le 11 février 1990 un exemple pour tous les opprimés de la terre, une légende, un mythe universel. Un homme était prêt à mourir pour ses idées, pour un idéal : « une société démocratique et libre dans laquelle tous vivraient ensemble ». Il échappa en effet de justesse à la peine de mort et fut condamné le 11 juin 1964 à la prison à perpétuité.
Ses convictions étaient des plus justes pour la société, mais Nelson Mandela n’était pas pour autant un pacifiste. Il était cependant un véritable exemple du pardon puisqu’il écouta après sa libération les leaders, serviteurs civils, policiers et militaires de l’apartheid confesser leurs crimes et demander pardon. S’il est jugé de non pacifiste, c’est parce qu’il explique que dans la lutte pour la justice « c'est toujours l'oppresseur qui détermine les méthodes d'action » : « S'il use de la force brute contre les aspirations populaires légitimes, s'il refuse tout dialogue significatif et de bonne foi, la meilleure méthode en toutes circonstances, parce que les conflits sont toujours mieux résolus par le cerveau que par le sang, alors les opprimés n'ont d'autre choix que de recourir eux aussi à la force. »
Mandela refusa sa libération contre son retrait politique mais la chance lui sourit enfin le 11 février 1990. Il devient ensuite le 10 mai 1994, le premier président de la République sud-africaine élu démocratiquement avec 62,6 % des voix.
Aujourd’hui, l’émotion qu’il transmet à travers le monde entier témoigne de la grandeur de ses actions et de ses convictions, et mérite de reposer en paix.
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