Les résultats ont été dévoilés officiellement mardi 12 juillet à 16h30, à la Bellevilloise, une salle du 20ème arrondissement de Paris. Eva Joly a remporté 58,16 % des suffrages, devenant ainsi la candidate officielle d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) pour les présidentielles de 2012. 13 223 voix se sont portées sur l’eurodéputée, contre 9 396 pour M. Hulot (41,34%).
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Dans la continuité du premier tour…
Cette victoire était prévisible puisque le 29 juin, lors du premier tour des primaires, Eva Joly rassemblait déjà 49,75 % des suffrages, frôlant ainsi la majorité absolue. Le très populaire Nicolas Hulot avait obtenu quant à lui 40,22 % des voix. A côté de ces deux figures emblématiques, les autres candidats n’avaient pas réalisé de scores significatifs.
Des tensions internes
L’ex-animateur de TF1, qui était donné favori au lancement des primaires par l’opinion publique, n’a pas su recueillir suffisamment de soutiens au sein de la formation EELV. Il a, en effet, été continuellement attaqué sur ses liens avec de grands groupes et accusé de faire de « l’écologie spectacle » par certaines branches écologistes. L’eurodéputée Eva Joly a quant à elle toujours été largement appréciée pour son intégrité et ses multiples compétences, notamment dans le domaine des finances. Elle incarne la lutte contre la corruption et le détournement d’argent.
Hulot reconnait sa défaite
Avant même l’annonce des résultats officiels de ce second tour, M. Hulot a souhaité communiquer un message dans lequel il s'est incliné devant la victoire de l'ex-magistrate : « La primaire de l'écologie s'achève aujourd'hui avec un vote clair et un choix sans ambiguïté. Il n'y a d'autre attitude possible que de s'incliner avec respect et d'autre commentaire que de souhaiter à Eva Joly et à EELV de rencontrer l'adhésion du plus grand nombre dans la campagne présidentielle à venir ». Le candidat battu avait assuré qu'en cas de défaite, il ne rejoindrait pas un autre candidat et ne se présenterait pas seul. Restera-t-il sur cette position ? On se souvient pourtant qu'il avait envisagé à une époque une alliance avec Jean-Louis Borloo, chef du parti radical, creusant ainsi un peu plus la distance avec l'aile gauche du mouvement écologiste...