Plus de 77 % de la consommation énergétique mondiale fournie par les énergies renouvelables (solaire, éolien, hydraulique, biomasse, géothermie, énergies marines) en 2050 : voici le cas de figure le plus optimiste prévu par le Giec. Un chiffre qui suscite beaucoup d’espoir, notamment parce qu’il permettrait de limiter significativement les effets du réchauffement climatique. Mais qui doit être relativisé : les scientifiques de l’ONU ont en effet examiné quelque 164 scénarios pour parvenir à ce résultat. Et le plus pessimiste parle lui de 15 % des besoins couverts par les énergies vertes en 2050…
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MOTS-CLES :
énergies renouvelables, énergie solaire, énergie éolienne, biomasse, géothermie, hydroélectricité, énergies marines, réchauffement climatique, Giec, ONU, CO2, SER, Sommet de Cancun, Grenelle Environnement
Un scénario conditionné par les politiques publiques
Est-il donc sérieusement envisageable d’atteindre un tel objectif ? « La plupart des scénarios analysés estiment qu’à l’horizon 2050, la contribution des énergies renouvelables à une offre énergétique sobre en carbone sera supérieure à celle de l’énergie nucléaire ou des combustibles fossiles qui font appel à la capture et au stockage du carbone », affirme le Giec dans son rapport. Pour info, les énergies renouvelables ne représentent aujourd’hui que 13 % dans le mix énergétique mondial. Les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon), elles, atteignent 85 %, et le nucléaire, 2 %. Il reste donc beaucoup de chemin à parcourir…
Mais d’après Ramon Pichs, co-président des groupes de travail du Giec, « ce n’est pas tant la disponibilité des ressources que les politiques publiques mises en places qui permettront ou non de développer les énergies renouvelables dans les décennies à venir ». Un argument que partage le SER (Syndicat des énergies renouvelables), pour qui « les énergies renouvelables ont encore, pour la plupart et presque partout dans le monde, besoin de soutiens publics pour se développer et diminuer leur coût grâce à des avancées technologiques et de larges marchés ».
Et son président, Jean-Louis Bal, d’ajouter : « Le Grenelle de l’environnement (qui prévoit 23 % d’énergies vertes en 2020, ndlr) a permis une prise de conscience réelle des enjeux liés au réchauffement climatique et a impulsé une dynamique en faveur des énergies renouvelables, qu’il s’agit désormais d’entretenir et d’amplifier, comme le recommande le rapport du Giec ».