Hulot prend officiellement le départ de la course pour l’Elysée
Personnage emblématique de l’émission TV Ushuaïa, du Pacte écologique, du Grenelle de l’environnement, d’une fondation pour l’homme et la nature… Nicolas Hulot sera-t-il également celui de l’écologie politique ? Il a annoncé officiellement sa candidature aux présidentielles ce mercredi 13 avril, indépendamment d’Europe Ecologie-Les Verts. En proposant une ligne politique écologique et sociale, il se présente comme le candidat au service du changement.
« J’ai décidé d’être candidat à la Présidentielle »
Nicolas a fait sa déclaration ce matin à 11h à la mairie de Sevran (Seine-Saint-Denis), dont le maire communiste (Stéphane Gatignon) est un allié d’Europe-Ecologie-Les Verts. Cette ville marquée par la souffrance sociale illustre parfaitement le cheval de bataille du candidat qui souhaite « ouvrir la voie d’une société nouvelle : écologique et sociale », a-t-il déclaré ce matin lors de son discours d’investiture. Mission qu’il s’attachera à remplir avec « modestie, détermination et sans arrogance ».
“La candidature de N.Hulot dérange à droite, à gauche, chez certains écologistes. On entend dire, il n'a pas d'expérience politique ( que font ceux qui ont une expérience politique? guère mieux!) il ne suffit pas d'être médiatique , aimé des Français pour être président! il n'a rien dit sur le nucléaire (E.JOLY,qui serait prête à s'allier au PS, pour qui le nucléaire est une question plus qu'ambigüe ! voire la cohérence!), sa fondation est liée aux lobbies, Uschuaia TF1, il vit du système...Bref tout est fait pour le casser!
Soyons honnêtes,nous avons tous été piégés par le système, ignorants aussi, nous sommes tous tombés dans le piège du tout consommable! Grâce aux divers lanceurs d'alerte nous commençons à partager cette autre vision du monde, sur le respect de l'environnement pour la survie de l'humanité. Ne jetons pas la pierre à ceux qui s'engagent sans ambiguité à changer de pratiques, seuls les moutons où les imbéciles ne changent pas d'avis.
Bravo à cette ouverture, à une voie d'espérance!
Ce que j'ai retenu de ce qu'il a dit, c'est que l'écologie nous concerne tous, que ce n'est pas une affaire de clans, de partis, récupérable par les uns et les autres, qui divise, mais que l'écologie doit être rassembleur, unir, être le point de départ d'une vision à long terme d'une autre société, où la vie sous toutes ses formes,l'être humain,doivent être considérés en premier pour mettre en place un projet social, économique, environnemental qui sera porté politiquement par un candidat sincère, justement pas pollué par tous les mics-macs des partis politiques qui se renvoient la balle depuis des décennies et qui ne sont plus crédibles malgré tous leurs effets d'annonce!
Bravo à Nicolas qui ne veut être récupéré par personne! sincère,il a l'expérience de ce qu'il ne faut pas ou plus faire!
A suivre”
manico, 16 / 04 / 2011 - 13:38
“je suis satisfait de la décision de Nicolas Hulot,il a une bonne expérience de ce qui se passe dans le monde au niveau de la destruction de la nature; et à mon avis il est le seul, vraiment capable, de faire bouger les choses .Bonne chance et merci pour son engagement ”
Alors que les écologistes sont divisés autour des différents candidats, Hulot en appelle au « soutien de l’ensemble des écologistes », des membres d’EELV (Europe Ecologie-Les Verts), mais aussi de toutes celles et ceux qui se sentent concernés pour lutter contre « le déclin conjoint de l’humanité et de la Nature ». A l’heure actuelle, il se présente cependant hors du parti EELV.
La fondation étant une organisation apolitique dont il faut préserver l’indépendance, Nicolas a conjointement annoncé sa démission de cette structure qu’il a fondée en 1990 sous le nom de Fondation Ushuaïa, avant de devenir en 1995, la Fondation Nicolas Hulot pour la nature et l'homme.
Une candidature en solo
L’auteur du Pacte écologique n’a pas émis un mot sur les primaires d’EELV lors de son annonce officielle devant la presse. Mais il déclare cependant que cette tendance politique est celle à laquelle il s’identifie le plus et celle sur laquelle il compte s’appuyer. Ses positions sociales le rapprochent également du Parti Socialiste. Quant à sa posture par rapport à la politique actuelle française, il a déclaré : « Le projet d’un nouveau modèle de développement est à mon point de vue incompatible avec le pouvoir en place en France ». Et il assène : « Un petit nombre d’acteurs ne peut plus continuer à exercer un pouvoir central aux seules fins de satisfaire la cupidité sans limite d’un capitalisme sauvage. »
Un accueil peu favorable à sa candidature
Yannick Jadot, directeur de campagne d’Eva Joly, met en doute ses compétences : « On n’a plus besoin d’un homme providentiel de l’écologie ». Tandis que ses détracteurs, parmi Les Verts, le surnomment « l’hélicologiste », lui reprochant sa proximité avec des multinationales, mécènes de sa fondation (l’Oréal, EDF, etc.), et ses connexions avec TF1. Les socialistes demandent quant à eux qu’il soit clair dans ses positions, pointant ses relations d’amitiés avec Jacques Chirac et Jean-Louis Borloo.
Nathalie Kosciusko-Morizet réagit à la candidature de Nicolas Hulot en s’interrogeant sur l’intérêt d’une mouvance politique exclusivement axée sur l’écologie : « Je ne crois pas à l’écologie spécialisée », a-t-elle déclaré hier soir sur Europe 1. Cependant, la ministre de l’Ecologie, « respecte totalement le choix de Nicolas Hulot ». Dans le même esprit, l’eurodéputé Verts Daniel Cohn-Bendit a estimé au micro de RTL qu’il serait bien plus intéressant et durable pour les écologistes de faire « un groupe à l’Assemblée qu’un petit tour aux présidentielles, où ils feront entre 3 % et 10 % ». Mais il reconnaît cependant que le capital sympathie dont bénéficie Nicolas Hulot pourrait « faire entrer en deux mois plusieurs milliers de personnes » dans le mouvement écologiste.
Les candidats en lice pour représenter l’écologie politique
Les primaires écologistes désigneront le représentant officiel d’EELV, scrutin auquel ne participerait donc pas le nouveau candidat. Ces élections avaient été avancées au 24 juin, contre la volonté du camp Hulot qui souhaitait qu’elles se tiennent en septembre.
Sa principale opposante, l’eurodéputée Eva Joly, bénéficie du soutien de la direction du parti écologiste. « Il ne faut pas confondre notoriété et crédibilité », soutient-elle au sujet de Nicolas Hulot. L’ex-magistrate, qui arrive en deuxième position dans les sondages, pour représenter l’écologie politique, loin derrière le présentateur de TF1, est pourtant perçue comme la plus sincère et la plus compétente.
Yves Cochet, député Verts, s’était également porté candidat mais avait clairement annoncé se retirer du scrutin en cas de candidature de Nicolas Hulot, justifiant son choix auprès de DeveloppementDurable.com : « Il est incontestablement écolo, et il dispose d’une notoriété très importante, bien supérieure à la mienne ou celle d’Eva Joly ».
Un autre concurrent s’est récemment ajouté au tableau : Stéphane Lhomme. L’ancien porte-parole du réseau « Sortir du nucléaire » et aujourd’hui président de l’Observatoire du nucléaire dit se présenter contre Nicolas Hulot, « qui n’a rien d’un écologiste ».