Ce Sommet de l’ONU, COP 16, se tient donc à Cancun jusqu’au 10 décembre. Sa réussite est primordiale pour que la hausse des températures ne dépasse pas les 2°C. Mais après le fiasco de COP15 à Copenhague, le mot « réussite » ne revêt plus la même signification. Cette année, il s’agira de dépasser les souverainetés, de bousculer les immobilismes pour qu’enfin, des objectifs concrets sur des aspects précis soient édictés. Au programme : protection des forêts (mécanisme REDD+), réduction des émissions de gaz à effet de serre, aide pour l’adaptation des pays en développement, mécanismes de financement… L’objectif est de sceller les bases en vue d’un futur accord contraignant.
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- Manso, 02 / 12 / 2010 - 14:18
- “@PiBel, nous n'avons plus le temps d'attendre (ou de provoquer) la fin du paupérisme. D'autres s'y sont essayés au cours du XX° siècle avec les succès mitigés que l'on connait. Ils auraient d'ailleurs tout aussi bien fait, dès la prise de conscience des risques que faisaient peser la croissance exponentielle humaine, de s'attacher à stabiliser la population mondiale. Une humanité moitié moins nombreuse n'aurait pas à faire face à tous les problèmes écologiques qui nous menacent. Les leçons de l'histoire doivent être tirées au plus vite si nous voulons pouvoir vivre dans le monde le moins abîmé possible...”
- PiBel, 02 / 12 / 2010 - 10:06
- “Le commentaire sur la natalité est exact. Mais comment diminuer la natalité en maintenant le paupérisme ? Car les deux sont liés. La paupérisme ne peut disparaître dans un système soumis à la loi de la sélection naturelle. Il faut dépasser cette loi. Ce n'est possible qu'en modernisant notre organisation sociétale, non pas à la façon de la Pensée-Unique, mais en y mettant plus d'éthique. Ce qui revient à dire : inventer une CXharte de la Vie sociétale qui redonne à nous dirigeants élus le pouvoir. Pour le moment, nous l'avons donné aux marchés financiers et à la finance elle-même. Il nous faut donc dénoncer le traité de Maastricht et reconquérir la Primauté du Politique. Nos hommes politiques responsabilisés seront bien obligés de prendre les décisions nécessaires, et de plus, les Etats recupérerons la finance qui nous est volée par les financiers. Ces derniers, grâce au Traité de Maastricht nous voelent notre richesse et l'amasse à leur seul profit dans leurs paradis fiscaux. Comment faire de la bonne gouveernance sans argent ? C'est impossible. Notre organisation sociétale est à repenser de A à Z. Quel parti politiquie entamera le débat sur ce sujet crucial ? Pour l'instant, il n'y en a aucun. Alors, nous sommes comdamnés à une impasse terrible.”
Lentement mais sûrement
« Imaginez notre humanité comme un train de passagers et de marchandises tracté par une locomotive fonctionnant au pétrole ou au charbon. Imaginez maintenant ce bijou de technologie lancé à pleine vitesse vers une impasse et d’ici peu sans plus aucun rail sous ses roues, vous comprendrez alors la raison d’être de la conférence ». Le directeur général du WWF France, Serge Orru, dans les colonnes de l’Express, dresse un tableau exact de la situation. Si l’homme ne résout pas les problèmes qu’il a lui-même causés, il court droit à sa perte. Les observateurs sont unanimes, mieux vaut donc privilégier les petits pas précis que les grands enjambées maladroites. « Un jeu de décisions équilibré qui servirait de fondation pour d’autres accords » a reconnu la responsable climat de l’ONU, Christiana Figueres. Et sur ce point, les pays développés, qui ont une empreinte carbone cinq fois supérieure à celle des pays en développement, ont fort à faire.
Gestion du Fonds vert
Ils devront notamment s’accorder sur les prérogatives dévolues au Fonds vert par lequel doivent transiter les 100 milliards de dollars annuels promis à Copenhague dans le cadre de l’adaptation au réchauffement climatique. Les pays en développement réclament qu’il soit géré par l’ONU et les pays riches veulent lui donner plus d’indépendance. Une première enveloppe de 30 milliards de dollars doit être versée entre 2010 et 2012 mais il apparaît que les bénéficiaires n’auraient pas encore vu la couleur de cet argent. Pire encore, le RAC craint qu’une partie de ces fonds ne soit prélevée sur l’aide au développement. Le réseau des associations préconise donc que ces milliards soient plutôt prélevés sur les transactions financières ou sur le transport aérien et maritime.
Chine-USA : fight !
Cancun sera également le terrain d’un affrontement que tous redoutent entre la Chine et les Etats-Unis. Pourtant, selon les deux intéressés, qui se sont rencontrés en octobre dernier, les différends se résolvent progressivement. « Nous avons dépensé beaucoup d’énergie au cours du mois écoulé à travailler sur les questions où nous sommes en désaccord et à essayer de les résoudre. Mon sentiment est que nous avons fait des progrès. Reste à savoir comment va se passer cette réunion » tenait tout de même à relativiser le chef de la délégation américaine Jonathan Pershing. Ce duo cristallise toutes les craintes d’un échec. Si ces deux géants, les pires émetteurs de gaz à effet de serre du monde, campent sur leurs positions historiques, mieux vaut ne pas présager d’un succès, si minime soit-il. Et comme le résume si bien le RAC : « La Chine investit beaucoup dans l’écologie : cela fait partie de sa stratégie de développement mais son bras de fer avec les Etats-Unis tient à une position d’affirmation sur la scène internationale ». S’affirmer ou minimiser les effets pervers du réchauffement climatique : quel camp vont choisir les Chinois ?