L’ancien ministre d’Etat Jean-Louis Borloo aura donc préféré partir la tête haute, quitter le navire de son propre chef. Plutôt que de se contenter de trop peu. Celui que l’on voyait déjà Premier ministre et à qui Nicolas Sarkozy a finalement préféré François Fillon s’est retiré sans heurts. Au grand dam de l’écologiste préféré des Français. « Quel dommage de se priver de quelqu’un d’aussi convaincu et d’aussi compétent », a regretté Nicolas Hulot.
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- the fritz, 18 / 11 / 2010 - 12:59
- “NKM, c'est bien, elle a déjà avalé bien des couleuvres la dernière fois, alors elle va pouvoir recommencer; mais il faut se rendre à la réalité,les écologistes n'auraient jamais dû suivre la farce du réchauffement climatique carbocentriste ,ni le green business qu'il a permis de promouvoir et qui une catastrophe économique”
- marco6669, 18 / 11 / 2010 - 10:04
- “eh oui! il y en a qui ont été assez naïfs (pour ne pas dire plus) pour penser que nos dirigeants se préoccupaient de l'avenir de la planète...non, non! Leurs préoccupations, c'est le pognon!! et leur petit confort personnel, à commencer par notre "Grand Président" et son nouveau jouet volant qui doit bien polluer, non?
Ceci dit, moi, je ne fais pas d'illusion non plus sur nos écolos de pointe (Hulot et Arthus Bertrand en tête!) qui ne sont pas les derniers à polluer”
Et des regrets, Nicolas Hulot en nourrit d’autres. Notamment le transfert de l’énergie au ministère de l’Economie, sous la houlette d’Eric Besson. « Le gouvernement va désormais aborder les questions énergétiques en termes de politique industrielle et c’est le signe que les lobbies énergétiques ont gagné la bataille », déplore-t-il. Un scénario que d’autres, notamment le Réseau Sortir du nucléaire, n’hésitent pas non plus à fustiger : « Nul n'ignore en effet que les grands corps très influents à Bercy (X-Mines, Ponts ou ENA) sont largement pro-nucléaires. Les liens de ces grands corps avec Areva et EDF relèvent du secret de polichinelle. La reprise en main de l'énergie au service d'un productivisme primaire va bénéficier à l'industrie nucléaire ».
La Mer et l’Aménagement du territoire n’y sont plus
Concernant ce transfert de portefeuille, stupeur et indignation ! Mais l’Energie n’est pas la seule attribution dont a été déchu le nouveau ministère de l’Ecologie. La Mer incombe désormais au ministre de l’Agriculture et de la Pêche, Bruno Le Maire. Tout comme l’Aménagement du territoire. Et au premier rang des associations écologistes à monter au créneau contre ce coup de rabot asséné à la politique environnementale, Greenpeace persiste et signe. « Tout ça ressemble aux séries télé ; on est excité et plein d’espoir pendant la saison 1. Durant la saison 2, déception, il ne se passe plus grand-chose. Alors la saison 3, on n’y croit plus », ironise Pascal Husting, le directeur général de Greenpeace France.
NKM, nouvelle prêtresse de l’écologie
Et c’est donc à l’ancienne secrétaire d’Etat à l’Ecologie de Jean-Louis Borloo (qui avait été elle-même limogée pour infidélité caractérisée suite à son opposition envers son ministre de tutelle lors du débat sur les OGM), Nathalie Kosciusko-Morizet, qu’incombe désormais la lourde tâche de redonner à l’écologie ses lettres de noblesse. Adepte et déjà initiée au problème, elle devra composer avec la décapitation de son ministère, avec les fortes réticences qui ne tarderont pas à se manifester et avec son « petit » rôle de numéro 4 du gouvernement. Une simple ministre (qui perd sa particule) à la tête d’un ministère réduit à sa plus simple expression. « C’est quelque chose de très préjudiciable qui va rendre le travail de Nathalie Kosciusko-Morizet particulièrement difficile, voire pas possible » estime même Nicolas Hulot. Qui n’exclut toutefois pas, si le gouvernement n’octroie pas à l’écologie la place qu’elle mérite, de se présenter en 2012…