Samedi 5 juin, alors que Jean-Vincent Placé assiste à la finale dame des Internationaux de France, Daniel Cohn-Bendit, sur la scène de la cigale, laisse exploser sa colère concernant le secrétaire adjoint des Verts devant 500 militants. Réunis en convention pour définir la structure du mouvement créé pour les régionales de 2009 et décider des candidats potentiels pour 2012, l’attention a été focalisée sur le différend qui oppose Cohn-Bendit à Placé. La synthèse des conventions régionales qui se sont déroulées en mai devait servir de base pour construire l’avenir. Plusieurs points d’accord étaient envisagés : parité, non-cumul des mandats, refus du parachutage, fin des quotas Verts et non-Verts...
Laissez un commentaire :
Votre commentaire (min. 40 caractères)
- Electronique, 10 / 06 / 2010 - 22:46
- “Le capitalisme va se casser la gueule,de nouvelles valeurs doivent apparaitre vite,et ils se mettent hors-jeu avec tout ce tintamarre idiot....Eva Joly est la plus crédible.et Cecile Duflot est tellement plus persuasive que Coppé à la télé ,ce dernier a utilisé les plus basses ruses pour la discréditer,ça n'a pas marché,elle est trop neuve !!!!et pure probablement pas assez corrompue pour l'UMP,ils ne comprennent plus....”
- MKL, 09 / 06 / 2010 - 10:57
- “Le rififi entre têtes d'affiche est commun à tous les grands partis, et n'a pour seul but que d'amuser la galerie médiatique, qui depuis longtemps ne s'intéresse plus aux projets de fond.
Mais du fond, EE est en train d'en produire, et pas qu'un peu. Jetez un oeil au diagnostic et début d'analyse servant de préambule au lancement des Etats Généraux de l'Emploi et de l'Ecologie et vous aurez une idée du niveau du débat : http://www.etatsgenerauxemploiecologie.net/”
Mais la source du conflit portait notamment sur la structure du « parti » qui reste floue : fédération, « parti-réseau », ou coopérative. C’est cette initiative portée par Cohn-Bendit que Placé a qualifiée de « bide total ». Ajoutant que « ça n'intéresse pas grand monde, ni les médias ni les militants ». Il n’en fallait pas plus pour que « Dany », armé de sa verve habituelle, ne traite Placé de « crétin ». L’intéressé étant absent, c’est Cécile Duflot qui a pris sa défense. « La non-violence fait partie de nos valeurs, il faudrait que l'on commence à se l'appliquer à nous-mêmes », a-t-elle lancé.
Vertement opposés
Cette intervention accueillie par des sifflets mêlés d’applaudissements a mis au jour la scission au sein du mouvement écologiste. Duflot, secrétaire nationale des Verts, est proche de son adjoint tandis que Cohn-Bendit partage les points de l’eurodéputée franco-norvégienne Eva Joly. Le choix du candidat pour 2012 n’en est que plus ardu. C’est Jean-Vincent Placé qui a ouvert les hostilités à ce sujet. Pour lui, Eva Joly est une « vieille éthique » et il lui préfère la « jeune dynamique » Cécile Duflot. Il craint, comme d’autre Verts, d’être fondu dans la masse d’Europe Ecologie et se place en gardien du temple pour préserver l’influence et l’identité du parti. Ce qui, pour Cohn-Bendit, ne fait qu’assurer la défaite de l’écologie aux présidentielles.
Prenant la défense d’Eva Joly, ce dernier a suggéré la création « d'une charte éthique et d'un comité éthique qui dira si cela se fait qu'un militant parle d'Eva Joly comme Jean-Vincent Placé l'a fait ». Cela n’a pas manqué de faire sourire le numéro 2 des Verts. « Que ce soit lui qui donne des leçons d'éthique sur la contingence verbale, ça fait rire tout le monde alors qu'il passe son temps à critiquer très virulemment les Verts, leur secrétaire nationale et moi-même », a-t-il rétorqué. Il a également tenu à exprimer à Eva Joly toute « l’estime et le respect » qu’il a pour elle. Pris par ces questions « d’éthiquette », les écologistes en ont oublié d’aborder les sujets de fond.