Tous les espoirs fondés sur Copenhague se sont envolés. Il faut désormais se concentrer sur le prochain sommet de Mexico, prévu en décembre 2010, avec une réunion préparatoire à Bonn, en Allemagne, au premier trimestre. Une date qu’il ne faudra pas manquer. Le Protocole de Kyoto, qu’il s’agit de remplacer, court jusqu'en 2012.
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Le climat devra encore attendre
La 16ème conférence des Nations unies se tiendra à Mexico, du 29 novembre au 10 décembre 2010. Les participants auront fort à faire pour combler les vides de Copenhague. « La ligne d'arrivée est en vue », avait pourtant déclaré le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, au dernier jour du Sommet auquel ont participé une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement. L’accord conclu à Copenhague ne prévoit aucune échéance pour la conclusion d'un traité. « Cet accord est une opération de politique intérieure américaine. Pour les pays émergents, cet accord est l’assurance de ne pas avoir de sanctions commerciales américaines », a estimé un négociateur français.
Avant même la clôture du sommet de Copenhague, Al Gore avait réclamé que le sommet de Mexico soit organisé avant la fin de 2010, afin de finaliser l'accord contre le réchauffement, qu’auraient pu adopter le18 décembre plus de 110 chefs d'Etat. « Je ne crois pas que nous puissions attendre jusqu'à novembre ou décembre. J'ai des raisons de croire que le gouvernement mexicain est prêt à étudier la possibilité d'entreprendre l'énorme travail nécessaire pour rapprocher la date de la prochaine réunion en milieu d'été », a-t-il indiqué.
Mexico, le rendez-vous à ne pas manquer
Les participants auront pour lourde tâche de fonder un texte plus concret sur « l'accord de Copenhague ». Les Nations unies espéraient pourtant que la conférence organisée dans la capitale danoise marque un « tournant » dans la lutte contre les changements climatiques. Elle aurait dû déboucher sur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de la part de l'ensemble des pays.
La conférence de 2010 doit permettre également de régler les différents qui opposent pays pauvres et pays riches. Le Mexique semble le lieu indiqué pour cette mission. Le pays se considère comme étant à mi-chemin entre pays riches et pays pauvres. « Le Mexique pourra bien mieux accomplir la très difficile tâche de rapprocher les points de vue », a estimé Kim Carstensen, qui dirige l'initiative sur le climat du Fonds mondial pour la nature (WWF). Ces mois supplémentaires seront aussi l’occasion pour les sceptiques de revoir leurs positions. La Chine et les Etats-Unis étaient arrivés à Copenhague en ayant pris la décision de ne pas signer un accord juridique contraignant qui lierait leurs engagements de réduction des émissions.