Ce sommet est organisé par la FAO (Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) afin de mobiliser la volonté politique requise pour accroître les investissements dans l'agriculture et relancer l'effort international de lutte contre la faim. « Aujourd'hui, plus de 17 000 enfants vont mourir de faim. Un toutes les cinq secondes. Six millions par an. Ceci n'est pas acceptable. Nous devons agir », a déclaré Ban Ki-moon en ouverture du sommet. Malgré l’urgence de la situation, aucun représentant des pays du G8 ne s’est rendu à Rome.
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Le jour de l’ouverture du sommet, les dirigeants présents se sont accordés sur une nouvelle stratégie pour lutter contre la faim dans le monde et aider les pays pauvres. S’ils ont accepté d’augmenter les aides à destination de l’agriculture dans les pays en développement, rien n’a été annoncé concernant les aides financières demandées par l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation. D’après la FAO, pour venir à bout de ce problème, le monde devrait produire 70 % d'aliments en plus d'ici 2050. « Il nous faut effectuer des changements significatifs pour pouvoir nous nourrir et en particulier protéger les plus pauvres et les plus vulnérables», a indiqué Ban Ki-moon.
Des promesses aux actes
En 2008, les dirigeants du G20 se sont engagés à rassembler 20 milliards de dollars pour lutter contre la faim dans le monde. A l’heure actuelle, Jacques Diouf, directeur de la FAO, attend toujours que ces promesses soient mises en application. Le manque d’implication de la communauté internationale a bien évidement des conséquences. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) a vu son budget réduit de 3 milliards de dollars, faute de financement.
« L’élimination de la faim de la surface de la terre nécessite 44 milliards de dollars par an d’aide publique au développement qu’il faudra investir dans les infrastructures, les technologies et les intrants modernes. Cette somme est modeste quand on sait que les subventions aux producteurs agricoles dans les pays de l’OCDE ont totalisé 365 milliards de dollars en 2007 et que les dépenses pour les armements dans le monde ont atteint 1 340 milliards de dollars la même année », a indiqué Jacques Diouf.
Pour le président des Seychelles James Michel, le réchauffement climatique et la sécurité alimentaire sont deux notions liées. « Venir avec des idées au sommet de la FAO sans lutter contre les changements climatiques n'a aucun sens », a-t-il déclaré en marge du sommet. « En l'absence de solutions pour traiter les vraies causes du changement climatique et de l'insécurité alimentaire, nous allons voir augmenter le nombre de personnes qui ont faim », a-t-il ajouté.
Un problème qui se généralise
Les questions alimentaires ne touchent pas uniquement les pays pauvres. Aux Etats-Unis un rapport gouvernemental a montré que près de 15 % des foyers américains, soit 17 millions d'entre eux ont eu du mal à remplir leurs assiettes au cours de l'année 2008. Cela fait trois millions de plus qu’en 2007. « Ce qui est particulièrement inquiétant, c'est que, dans plus de 500 000 familles, un enfant a connu la faim à de multiples reprises au cours de l'année. La croissance de nos enfants, leurs facultés à apprendre et à développer tout leur potentiel, et à travers elles la compétitivité de notre pays, dépendent de repas réguliers et sains », a souligné Barack Obama.