« Le changement climatique est la question géopolitique et économique dominante du 21ème siècle qui bouleverse l’équation mondiale du développement, de la paix et de la prospérité », a martelé hier Ban Ki-moon. Un échec à la conférence de Copenhague serait « moralement inexcusable », a ajouté le secrétaire général de l’ONU. Et pourtant, le sommet de New York a déçu. Les annonces tant espérées des principaux acteurs du réchauffement planétaire n’ont pas été formulées.
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Certes, la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, a fait preuve de bonne volonté : Hu Jintao s’est engagé « à vigoureusement développer les énergies renouvelables et l’énergie nucléaire. Nous allons accroître la part des énergies non-fossiles dans la consommation du pays à environ 15 % d’ici 2020 ». Le président chinois a aussi annoncé une augmentation de la couverture forestière de 40 millions d’hectares pour favoriser l’absorption du CO2. En revanche, l’Empire du Milieu refuse toujours de se fixer des objectifs chiffrés de réduction des rejets gazeux.
De son côté, Barack Obama, dont le discours était également très attendu, s’est contenté de rappeler son objectif de ramener d’ici 2020 les émissions des Etats-Unis à leur niveau de 1990, malgré les critiques européennes. Conscient que « le plus dur reste à faire » avant Copenhague, le président américain souhaite honorer ses « responsabilités à l’égard des générations futures »… déclarations plutôt vagues.
Un nouveau sommet mi-novembre ?
Afin de débloquer cette situation, le président français fait une proposition : « Face à la complexité de cette négociation, un nouveau sommet est nécessaire », rappelant que « le temps est compté ». Nicolas Sarkozy souhaite réunir vers la mi-novembre les principales économies, qui représentent 80 % des émissions de gaz à effet de serre, et « sortir des jeux de rôles, des discours qui ne sont pas suivis des faits, des jeux diplomatiques ».
Autre nouvelle encourageante : le Japon a confirmé son objectif de réduction de 25 % de ses rejets polluants à l’horizon 2020. Pour y arriver, « tous les outils politiques disponibles » seront mobilisés, a assuré, Yukio Hatoyama, y compris les créations d’un marché national de permis d’émissions et d’une taxe carbone. Le Premier ministre japonais a également annoncé un soutien financier et technologique renforcé aux pays émergents.