Le développement durable, la formation de François Bayrou en a bien saisi les fondements… du moins sur le programme : « La crise financière se double d’une crise écologique dont l’enjeu est considérable : l’avenir de nos enfants en dépend. C’est une question de solidarité entre générations. L’eau, l’air, le climat, la biodiversité sont des biens communs dont nous ne sommes pas propriétaires mais seulement dépositaires pour les générations à venir. C’est pourquoi l’urgence écologique nous impose une nouvelle vision du développement, qui nous amène à repenser l’ensemble de notre système économique et social », peut-on lire dans les premières lignes du chapitre intitulé « Pour une Europe à l’avant-garde du développement durable ».

Mais concrètement, que compte entreprendre le Modem pour appliquer ces belles paroles inspirées du Rapport Brundtland (texte onusien dans lequel le concept de développement durable a été défini pour la première fois en 1987) ? D’abord, le parti politique veut repenser « nos modes de transports, de production et de logement », histoire de les rendre plus économiques en énergie, et donc, plus propres. Dans la même veine, il souhaite « recourir massivement aux énergies renouvelables », lancer un programme de recherche européen sur leur développement, et construire une solidarité énergétique au sein de l’Union. Jusque là, rien de très original.

En revanche, certaines idées sont à souligner : imposer aux grandes entreprises une notation sociale et environnementale pour renforcer leurs obligations en termes de responsabilité sociale et écologique, instaurer une taxe carbone pour pénaliser les énergies fossiles, taxer les pollueurs, et instaurer un moratoire sur les OGM le temps d’évaluer précisément tous leurs effets. A noter également : le déblocage de fonds sociaux vers la formation aux nouveaux métiers du développement durable et la création d’un corps de garde-côtes européen pour lutter contre les pollutions marines.

Agriculture durable et aide aux pays pauvres

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MOTS-CLES :

Elections européennes, Mouvement Démocrate, taxe carbone, agriculture durable

Pour le MoDem, il faut définir une « politique durable de gestion des ressources naturelles » pour les agriculteurs et les pêcheurs de l’Union européenne. Cela passerait notamment par une mise en place de nouveaux modes de production plus respectueux de l’environnement. Défendre le principe d’organisation des marchés agricoles, comme les quotas laitiers, deviendrait une priorité. Stopper l’exportation à prix cassés des excédents agricoles permettrait enfin de ne plus détruire l’agriculture des pays pauvres.

Des mesures concernant ces derniers figurent d’ailleurs dans le programme centriste : l’Europe a ainsi la mission de les aider à accéder à un développement autonome, en changeant les règles du commerce mondial au sein des institutions internationales. De plus, l’Union doit favoriser l’autosuffisance alimentaire et agir pour que « l’exploitation et la valorisation des matières premières bénéficient d’abord aux populations de ces pays ».

Pour en savoir plus : le programme complet du Mouvement démocrate (MoDem)

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