Du 1er au 2 décembre 2008, la Pologne accueillera la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique. L’objectif étant de conclure un nouvel accord sur le régime climatique post 2012 pour la fin de l’année 2009 lors de la Conférence de Copenhague. Il s’agit d’un rendez-vous crucial pour la communauté international.
A quelques jours de ce rassemblement, la fédération internationale des Amis de la Terre publie un rapport, « Les mythes au sujet du REDD », sur les risques à inclure les forêts dans le marché du carbone. Le REDD, un nouveau mécanisme de réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation, sera un point central du futur accord. Le réseau écologiste tente de mettre en garde contre les dangers de la déforestation qui représente déjà 20% des émissions mondiales de dioxyde de carbone. Le rapport explique qu’il est « urgent de stopper la déforestation d’ici 2050 pour espérer atténuer l’ampleur des changements climatiques ». Les Amis de la Terre ont montré que le REDD pourrait déstabiliser fortement le marché du carbone. Mais le plus inquiétant est qu’il pourrait constituer « une échappatoire illusoire aux efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre des pays développés ». Ils proposent donc la création d’un fonds international de lutte contre la déforestation alimenté par une taxe carbone sur les émissions liées au transport aérien ou maritime.
Hélène Toutchkov
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