Disparition des abeilles
C’est certainement un génocide sans précédent, d’une violence et d’une ampleur phénoménale. Mais sans cadavres…, Le « Syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles », désignant la disparition des abeilles, est apparu dès 1998 en Europe. Les abeilles domestiques, à n’importe quelle époque (hors hiver où la ruche est en quasi-sommeil) ne rentrent pas dans leur ruche et disparaissent massivement, sans que l’on ne puisse retrouver de cadavre dans la ruche ou à proximité. Et si le scénario est digne des meilleurs films de science fiction, le phénomène est pourtant bien réel : depuis 1990, les deux tiers des abeilles ont disparu de la planète !
Certes, les abeilles ne sont pas la première espèce menacée d’extinction. Mais la différence cette fois-ci, c’est que cet insecte est un des rouages irremplaçable de notre agriculture. Selon l’INRA, elles sont responsables de la pollinisation de 80% des espèces de plantes à fleurs. Carottes, oignons, fraises, melon, pommes… c’est au total 40% de notre alimentation qui dépendrait directement de l’abeille, le pollinisateur agricole le plus important de notre planète.
Sur le banc des accusés, plusieurs inculpés ! Acariens, champignons ou virus, tout est imaginé. Mais le suspect numéro reste aux yeux du monde entier les pesticides !
Projet de l’Université d’Harvard
La découverte de ce phénomène fait augure de menace mondiale. Les scientifiques du monde entier ont donc tenté de trouver une solution pour ce qui apparait devenir une réelle catastrophe. Et certaines recherches semblent mener sur une voie plutôt intéressante…
Depuis 12 ans, des ingénieurs de l’Université d’Harvard se sont penché sur le problème. Au fil des années, ils ont réussit à mettre en place un mini robot abeille. Inspiré des livres pop-up pour enfants et des origamis, le processus de superposition et de pliage permet la rapide fabrication de micro robots mais aussi d’un large éventail de dispositifs électromécaniques. Au final, c’est une abeille pas plus grosse qu’une pièce d’un quart de dollar américain et pesant moins de 80 mg qui a été inventé par ces ingénieurs. Muni de deux ailes très minces battant de façon presque invisible à une fréquence de 120 battements par seconde, le RoboBee est capable de réaliser des vols contrôlés. Grâce à des charnières flexibles en plastique, ce robot miniaturisé est articulé et permet aux ailes d’être commandées de façon autonome.
Des robots pour polliniser nos fleurs ?
Les créateurs RoboBee voient en leur projet beaucoup d’application possible. Ces robots miniatures pourraient en effet surveiller des environnements à risques, inaccessible aux humains puisque bien trop dangereux (usines contenant des substances chimiques instables…), ou encore opérer dans des opérations de sauvetage en permettant une recherche plus efficace. Les chercheurs aimeraient bien sur, à terme, intégrer la fonction première des abeilles à leurs robots : la pollinisation des fleurs. Mais il faudra encore quelques années de recherches pour en arriver la. Si le RoboBee arrive à ce jour à se déplacer, il reçoit son énergie d’un câble d’alimentation très mince auxquels il est relié.
Malgré tout, l’invention reste spectaculaire et donne l’espoir qu’un jour, les abeilles ne disparaissent pas totalement, ou du moins, qu’elles continuent d’exister artificiellement !
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