L’Islande, fortement affectée par la crise de 2008, souhaite valoriser l’un de ses secteurs de pointe, à savoir l’énergie. Sa production y est unique : ici, géothermie et hydroélectricité prennent le pas sur les énergies fossiles. Le pays, excédentaire en électricité, possède une géologie incomparable, lui permettant de s’auto-suffire en matière d’approvisionnement électrique grâce à ses nombreuses rivières et à son activité tectonique élevée.
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Avec une capacité déjà installée de 25 TWh (25 milliards de kWh) en 2009, pour une consommation de 16 TWh, la perspective d’exporter une partie de son électricité vers l’Europe est sérieusement envisagée. Le groupe d’énergie islandais Landsvirkjun a annoncé lundi son intention de construire le plus long câble sous-marin afin de transporter le surplus énergétique à destination de l’Europe. Pour l’heure, il est question de 5 TWh (soit 1 % de la consommation annuelle française). Et la taille du câble varierait entre 1 200 et 1 900 km suivant les pays importateurs : Royaume-Uni, Norvège, Pays-Bas ou Allemagne…
"Ce projet a commencé l'an dernier et la phase de recherches devrait être terminée d'ici la fin de cette année. Nous en saurons alors plus sur sa faisabilité", a déclaré à l'AFP Ragna Sara Jonsdottir, porte-parole du groupe public, qui table sur une possible décision d'ici 4 ou 5 ans.
Vers l’indépendance énergétique…
70 % de l’île est actuellement alimentée à partir d’énergies renouvelables et plus de 99 % de l’électricité consommée en est issue (hydroélectricité : 73 % et géothermie : 27 %, chiffres de 2009). Ce pays traversé par la dorsale médio-atlantique (lieu d’ouverture de l’océan Atlantique, ndlr) est le berceau d’une vaste activité tectonique. L’énergie de sources chaudes, à plus de 80°C, situées à environ 1 500 mètres de profondeur, est captée par des forages, permettant de générer simultanément électricité (turbines actionnées par la vapeur) et chaleur. Les fortes précipitations et les glaciers induisent en outre une abondante hydrographie favorable au développement de centrales hydroélectriques.
L’île reste, cependant, toujours dépendante des ressources fossiles pour le transport et la pêche. Des solutions alternatives comme l’hydrogène sont étudiées afin d’atteindre l’objectif d’une totale indépendance énergétique d’ici 2050.