Les grands présidents de ce monde ont droit à leur classement. Non pas pour évaluer leur popularité, ni même pour estimer la pertinence de leurs réformes. Non, non ! Ce qui nous intéresse, et a fortiori le magazine Terra Eco, c’est l’empreinte qu’ils laissent sur cette terre. En fréquentant un peu trop assidûment les airs ! C’est donc pour les mettre en garde contre eux-mêmes que ce classement des chefs d’Etat les plus généreux en carbone distribue les mauvais « bons » points…
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« Atomic » Obama
C’est donc Barack Obama qui remporte la palme carbonique ! Et de loin ! Et aux yeux de ses détracteurs, ce n’est qu’une pierre de plus à un édifice déjà bien bancal ! La mauvaise gestion de la marée noire du Golfe du Mexique, l’échec de la loi Cap and Trade et la perte des élections de mi-mandat complètent ce bien triste tableau. Et les dégâts se chiffrent en milliers de tonnes ! Entre le 1er janvier et le 31 octobre dernier, pour 150 000 km parcourus dans le ciel américain et 50 000 dans le reste du monde, à bord d’un Boeing 747-200, le bureau présidentiel volant le plus polluant, le président américain a émis quelque 20 000 tonnes équivalent CO2. Air Force One : zéro pointé !
Très loin derrière, suivent le président mexicain et l’ancien président brésilien. Le premier, Felipe Calderon, en campagne pour le renouvellement des sièges de gouverneurs, a arpenté le ciel de son pays 72 fois. Additionné aux déplacements à l’étranger, il occupe la deuxième place avec 7 120 tonnes équivalent CO2. L’ancien président brésilien, Lula, a, quant à lui, multiplié les déplacements au Brésil pour soutenir sa dauphine, Dilma Roussef. Et sa générosité en carbone a finalement porté ses fruits. Ses 7 033 tonnes dépensées n’auront finalement pas été « vaines » !
En quatrième position, avec ses 7 25 tonnes équivalent CO2, le président chinois talonne Lula. Pourtant, Hu Jintao n’a effectué que 11 déplacements. Mais quand il se rend au bout du monde en Boeing 747-400, forcément, il pollue énormément ! Et rend ainsi hommage à la première place de son pays, qu’il vient de reconnaître, des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre.
L’Europe pollue moins… cette année
Les deux dernières places, les plus vertueuses donc, sont attribuées à Angela Merkel et Nicolas Sarkozy. La chancelière allemande, si elle privilégie les déplacements peu polluants sur le territoire national, aggrave son cas quand elle sort de ses frontières. En effet, ses déplacements à l’étranger à bord de son Airbus 310 représentent 95 % de ses émissions totales estimées à 5 138 tonnes équivalent CO2.
Le moins polluant serait donc notre président français ? A en croire les différents coups d’arrêt portés au Grenelle de l’environnement et plus largement à la problématique écologique, on en doute. Pourtant, ses déplacements, en France et à l’étranger, ont diminué de moitié par rapport à sa première année en fonction, et lui permettent donc d’être élu « Président le moins polluant » avec quelque 2 900 tonnes équivalent CO2. C’était toutefois sans compter sur sa dernière acquisition, son fameux A 330-200. Avec lequel le président français aurait multiplié ses émissions par 2,5. Et aurait talonné son homologue américain. Le classement de l’année prochaine risque de bouleverser la tendance !