Chine : un bus « vole » à la rescousse des usagers victimes des embouteillages
Le bus nouveau est arrivé… et il est chinois ! A l’heure où les voitures, sources de nombreuses pollutions, congestionnent les axes des grandes métropoles mondiales, un bus révolutionnaire va bientôt voir le jour à Pékin. Objectif : réduire les embouteillages, la pollution et les nuisances sonores. Son secret ? Il vole…enfin presque !
La construction du bus volant a déjà démarré à Pékin : d'ici la fin de l'année, il sera mis à l'essai sur 6 km et réduira le trafic, la pollution et les nuisance sonores
Un bus volant ? Vous êtes sceptique ? Et pourtant… Ce bus n’est pas né de l’imagination d’un écrivain, ni d’un cinéaste mais bel et bien d’une société chinoise. Certes, il ne volera pas vraiment, mais il aura toutefois le mérite de passer au-dessus du trafic automobile. Et de plus, sans émettre (quasiment) de pollution.
En Chine, la circulation est un véritable fléau. Plus que n’importe où ailleurs. Et la situation ne va pas en s’améliorant. L’année dernière, se sont vendues 10 millions de voitures. Pire encore, à Pékin, qui figure parmi les villes les plus polluées au monde, ce ne sont pas moins de 5 millions de véhicules qui devraient faire frémir l’asphalte d’ici la fin de l’année. Dans ces conditions, comment faire en sorte que la situation ne dégénère pas d’année en année ?
1 400 passagers assis à 5 mètres de haut
La société Shenzhen Hashi Future Parking Equipment a peut-être trouvé l’ébauche d’une solution… qu’elle a présentée en mai dernier lors du Salon de la haute technologie à Pékin. Plus qu’un bus volant, il s’agira d’un bus enjambant ! Censé décongestionner le trafic de l’ordre de 30 %, ce « straddling bus » aura des allures de « bouche » géante absorbant le flot des véhicules. En effet, d’une hauteur de 4,5 mètres, tous les véhicules de moins de 2 mètres pourront passer… sous le bus ! Il circulera sur des rails enjambant deux voies de circulation. D’une capacité de 1 400 passagers, sa vitesse de croisière de 40 km/h sera assurée par des batteries électriques qu’il rechargera une fois à l’arrêt en station. Des panneaux solaires viendront renforcer ce dispositif.
Ni un rêve, ni une utopie, ni un délire ! « Nous allons commencer la pose des rails vers la fin de l’année pour une ligne expérimentale de 6 km », se réjouit Song YouYouzhou, PDG de la société, au micro de l’AFP. A terme, le quartier de Mentougou verra éclore 186 km de rails pour la libre circulation de ce bus d’un nouveau genre. Les passagers sont invités à le tester dès le deuxième semestre 2011. Et c’est un an plus tard que les autorités décideront de sa possible extension à tout le territoire. Et ce n’est pas son coût, de 56 millions d’euros, à peine 10 % du prix d’une ligne de métro, qui pourrait venir ternir la réputation de l’engin ! De quoi d’ici-là donner des idées aux concepteurs des mégalopoles du monde !
Présentation du bus volant bientôt à l'essai à Pékin