L’humour « british » a encore frappé ! Les ingénieurs de la firme anglaise GENeco envisagent une alternative à l'essence pour le moins déroutante : la matière fécale humaine ! Grands spécialistes de la transformation des déchets organiques en méthane (par dégradation en l'absence d'oxygène), ils ont donc mis au point la New Beetle Bio-Bug : un petit cabriolet à moteur 2L capable d'être propulsé grâce... à la fiente !
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Un gaz qui gaze
Et la New Beetle Bio-Bug déménage : elle peut atteindre une vitesse de 183 km/h sous gaz... car, petit bémol qui titillera les écologistes les plus forcenés, le modèle ne fonctionne pas complètement au méthane puisque son moteur démarre et chauffe à l’essence. Puis, une fois la température appropriée à la combustion du biogaz atteinte, adieu l’or noir, et bonjour le « brown gold » : une expression de nos amis anglais.
La Bio-bug n’est pas gourmande en biogaz. GENeco estime que 70 maisons peuvent faire rouler le cabriolet pour une année, soit 16 000 km. Si les économies pourraient se faire ressentir dans le porte-monnaie, elles seront surtout visibles sur l’impact écologique du conducteur : 19 000 tonnes de CO2 épargnées.
Le méthane a mauvaise réputation, et pourtant...
Le méthane est un gaz qui contribue fortement à l'effet de serre puisqu’il absorbe une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre et l'empêche de s’échapper dans l’espace. Sa durée de vie dans l'atmosphère est d’environ 12 ans. Son potentiel de réchauffement est 62 fois celui du CO2.
Les émissions de ce gaz se produisent en milieu humide : marais, mangroves tropicales et rizières. L’exploitation du gaz naturel et l’extraction du charbon sont également sources d’émissions.
Le rejet de méthane via les déchets organiques humains représente 12 % des émissions totales. 12 % qui pouraient peut-être un jour être utilisés à bon escient, surtout quand on sait que la combustion fait en partie perdre les propriétés réchauffantes de ce gaz…