La France a importé 16.900 tonnes de viande de cheval pour une valeur de plus de 66 millions d'euros, dont au moins 60% provenait du continent américain.
Le cauchemar que subissent ces chevaux en fin de carrière a été filmé et peut être visualisé dans un documentaire d’une vingtaine de minutes. Pour collecter ces images alarmantes, les enquêteurs militants se sont rendus partout : marchés aux enchères, stations de collectes, enclos d’exportation, points de contrôle vétérinaires, feedlots (parcs d’engraissements intensifs) et dans les abattoirs. Les chevaux sont dans des états pitoyables, de nombreux ont des plaies ouvertes, des yeux crevés, des membres cassés ou déboités, d’autres morts, en décomposition et sont laissés sans aucun soin.
De plus, ces chevaux dont la finalité est de se retrouver dans nos assiettes, ont souvent reçu au cours de leur triste vie des anti-inflammatoires de type phénylbutazone. Cette substance est dangereuse pour la consommation humaine et est d’ailleurs interdite d’usage sur tous les animaux destinés à la boucherie au sein de l’Union Européenne.
Pour l’association, le plus inacceptable reste les conditions de transport des chevaux. En effet, il n’y a aucunes conditions concernant le transport pour pouvoir exporter dans l’Union Européenne. En Europe, le transport des animaux d’élevage est encadré et restreint à un règlement assez strict mais ce n’est pas le cas sur le continent américain. Dans certains pays, les chevaux peuvent être transportés jusqu’à 36 heures d’affilée, dans des bétaillères sans ventilations, sans séparation, sans toit… Les chevaux sont piétinés, déshydratés, épuisés, etc.
Face à cette situation, l’association L214 demande aux supermarchés français Carrefour, Système U, Cora, Leclerc, Auchan, Intermarché et Casino de stopper leurs achats de viande de cheval en provenance de ces pays et prendre leur part de responsabilité. Ainsi, un tel embargo de ces chaînes d’alimentation permettrait de mettre fin à la contribution de ces pratiques abominables et illégales en Europe. En attendant la réponse de ces supermarchés…
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