Une étude publiée le 6 décembre sur les climats du passé a montré que le réchauffement climatique à long terme pourrait être plus élevé que prévu. Une hausse des températures due à l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre. Une étude diffusée dimanche 20 décembre indique également que le réchauffement de la planète provoqué par les émissions pourrait être plus important que ne l'estimaient les scientifiques.
Des géologues des universités de Yale (Etats-Unis) et de Hong-Kong ont effectué des prélèvements de sédiments au fond des océans. Ils ont découvert qu'une hausse « relativement faible des niveaux de CO2 dans l'atmosphère avait entraîné une hausse substantielle du réchauffement mondial voici 4,5 millions d'années ». Les températures étaient alors de 2 à 3°C supérieures à celles d'aujourd'hui. En revanche, la teneur en CO2 était comprise entre 365 et 415 par millions (ppm). La concentration actuelle est d'environ 386 ppm.
« Comme rien n'indique que l'avenir se comportera différemment du passé, il faut s'attendre à quelques degrés de réchauffement continuels même si nous maintenons les concentrations de CO2 au niveau actuel », a indiqué Mark Pagani, de l'université de Yale. « Ce travail et d'autres reconstructions du climat ancien révèlent que le climat de la Terre est plus sensible au dioxyde de carbone atmosphérique que ne l'estiment les politiques », a-t-il ajouté.