Les températures anormalement élevées provoquent des déséquilibres importants aux quatre coins du globe. Selon les scientifiques, vivre dans un monde plus chaud implique une intensification de certains extrême météorologiques, et c’est exactement ce qui se passe. Parmi ces épisodes météorologiques extrêmes, on y trouve l’aggravation des sécheresses dans les zones arides, l’intensification des fortes précipitations dans les zones humides ou encore la submersion plus probable des zones côtières.
Selon Lynn Ingram, professeure de géoscience à l’université de Californie à Berkeley, la sécheresse qu’est en train de traverser la Californie « est en passe d’être la plus sévère depuis environ cinq siècles ». La nature parle d’elle-même : les cernes des grands séquoias californiens gardent la marque de cet épisode de pénurie d’eau. Même s’il existe cycles qui pourraient expliquer cet état de sécheresse, c’est tout de même la sixième année d’affilée que le phénomène se produit et la situation californienne bien qu’extrême n’est pas isolée, puisque 40% du territoire américain était en février en état de sécheresse. En même temps, d’autres régions connaissent des tempêtes polaires exceptionnelles voire historiques.
Les scientifiques s’attendent qu’avec le changement climatique, il pleuve encore moins dans les zones arides et toujours plus dans les zones où il pleut déjà beaucoup. Ils ont de ce fait la quasi-certitude que les précipitations ne cesseront d’augmenter en Europe du Nord. Le cumul actuel des précipitations sur les îles britanniques est l’un des plus forts voire le plus fort depuis plus de 248 ans.
L’ouest de la France souffre aussi de fortes pluies et d’inondations, qui se sont renforcées au moment des grandes marées, ce qui favorisa la submersion de plusieurs villes bretonnes par exemple. Bien que ces évènements soient plus ou moins communs dans cette partie du pays, on l’avait très rarement vu avec autant de puissance et si longtemps. A l’avenir, l’élévation des mers aggravera d’autant plus la situation. Le Met Office note que, en un siècle, le niveau de la Manche est monté de 12 cm et que « 11 cm à 16 cm de plus sont à attendre d'ici à 2030 ». Cette conséquence du réchauffement climatique gênera l'écoulement des fleuves et augmentera la probabilité de crues.
Selon certains scientifiques, la plupart de ces étrangetés météorologiques seraient dues à un changement de la circulation atmosphérique elle-même. Le « jet stream » est un courant d’air atmosphérique d’altitude très rapide tournant d’ouest en est autour de la Terre et en ondulant. Ce courant d’air apporte de l’air très froid à certains endroits ainsi que de l’air très chaud à d’autres. Il semble qu’il y aurait plus fréquemment des situations dans laquelle le jet stream décrit un trajet tortueux, conduisant ainsi à des évènements météorologiques extrêmes…
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