Le Parlement a définitivement adopté une loi interdisant les produits phytosanitaires (insecticides, herbicides, fongicides) en France dans les espaces verts publics à partir de 2020 ainsi que dans jardins particuliers à partir de 2022. Dans le pays européen autorisant le plus grand nombre de pesticides, cette loi est une réelle avancée.
Les phytosanitaires seront donc d’abord interdits pour l’entretien de tout espace vert public, à l’exception des voies ferrées, des pistes d’aéroport ou des autoroutes pour des raisons de sécurité. Cependant, les pesticides pourront toujours être utilisés en cas d’urgence sanitaire.
Pour ce qui est des jardins privées, cette loi concernera 45% des français (possédant un jardin ou un potager). Ainsi, à compter du 1er janvier 2022, la vente de produits phytosanitaires à usage non professionnel sera interdite.
Cependant, cette loi ne prend en compte que 10% des pesticides utilisés en France puisque le reste est utilisé dans l’agriculture…
L’institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) avait mené une étude en juin 2013 qui avait abouti à des résultats pour le moins inquiétants. L’étude avait établi un lien entre certains cancers ainsi que la maladie de Parkinson avec l’usage de pesticides chez les professionnels qui les manipulent. L’exposition aux pesticides chez les femmes enceintes augmenterait le risque pour l’enfant de tumeurs cérébrales, de leucémies, de troubles de la motricité fine ou de déficit cognitif.
La loi qui rentre en vigueur dans 6 ans pour les espaces publics verts devrait permettre aux collectivités de former leurs agents à de nouvelles pratiques, et aux industriels d'orienter leur recherche et leur production vers des solutions plus naturelles. Cependant, beaucoup de communes françaises ont déjà agit et mis en place un plan « zero phyto » où les produits phytosanitaires sont remplacés par des désherbeurs thermiques, des débroussailleuses, des binettes…. Un acte écolo mais aussi économique ! Il y aurait en France 40 % de communes ayant adopté ce plan « zero phyto ». N’attendons plus, agissons !
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