Décidée en 2009 puis votée en 2010 dans la loi Grenelle 2, la nomination du Marais poitevin en tant qu’« établissement public » est effective depuis lundi. Ce dernier devra désormais coordonner la gestion de l’eau et la préservation de la biodiversité d’un territoire exceptionnel souvent surnommé la « Venise verte ». Le marais, qui s’étend sur environ 100 000 hectares, à cheval sur trois départements (Vendée, Deux-Sèvres et Charente-Maritime) et deux régions (Poitou-Charentes et Pays-de-la-Loire), est en effet la seconde zone humide de France après la Camargue.
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La nouvelle entité administrative sera présidée par le préfet de Poitou-Charentes et siègera à Luçon, en Vendée. Parmi ses nombreuses fonctions : l’étude et le suivi de la ressource en eau, de ses usages, et des milieux aquatiques, la gestion opérationnelle des niveaux du marais et des prélèvements dans les nappes, l’information auprès des usagers, ou encore la protection et la restauration de la biodiversité.
La « Venise verte »
L’océan occupait autrefois l’espace du Marais poitevin. En se retirant, il laissa la place aux sédiments, qui formèrent une immense étendue plane aujourd’hui composée de marais desséchés, mouillés et intermédiaires. Il s’agit d’un écosystème riche et fragile. On y trouve notamment des anguilles (leur survie est menacée en raison de la surpêche), des ragondins, des loutres, des hérons, et des pluviers. Côté flore, les arbres sont d’une importance capitale, puisqu’ils assurent, grâce à leurs racines, le maintien des berges. Les frênes sont très répandus, ainsi que les peupliers et les saules.
Un site classé Natura 2000
Le Marais poitevin est classé site Natura 2000 et dispose ainsi de zones de protection spéciale pour les oiseaux et les habitats de la faune et la flore. Il est également « grand site de France » depuis mai 2010. Sa candidature pour devenir Parc naturel régional a cependant échoué l’an dernier.
De 1979 à 1996, il a pourtant détenu ce statut. Mais la labellisation n’a pas été renouvelée en 1997 en raison de pratiques agricoles locales jugées trop néfastes pour l’environnement (cultures intensives, élevage extensif,…).