Aujourd’hui, lorsque des attaques de loups sont avérées sur des ovins, le tir de défense n’est autorisé qu’après la publication d’un arrêté préfectoral. La raison : l’animal, réapparu dans nos montagnes en 1992, est une espèce protégée. Mais les choses pourraient changer : après l’augmentation significative des attaques, et à la suite de la mort de plus de 70 brebis dans la vallée de l'Ubaye la semaine dernière, la ministre de l’Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a en effet évoqué un assouplissement des règles d’abattage.
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« On ne part pas à la chasse au loup […] mais ça n’interdit pas de se défendre », a-t-elle lancé alors qu’elle recevait hier (27 juillet) une délégation d’élus, de représentants agricoles et d’éleveurs alpins. Et d’ajouter que le statut du prédateur n’ébranlera « en aucune façon la volonté ferme de l’Etat de diminuer la pression sur les élevages ». Aussi, pourquoi ne pas mettre en place « un arrêté de défense automatique qu’on prendrait à l’année sur toutes les zones attaquées l’année précédente » ? La solution sera examinée au cours du « Groupe national loup », fin août, pour une possible application dès 2012. Quant au nombre de prélèvements maximum, fixé en 2010/2011 à six loups, il sera revu chaque année.
La population des loups est en hausse en France
« On a une augmentation de la population de loups et une augmentation des attaques en ce moment en France », a reconnu Mme Kosciusko-Morizet : entre 170 et 200 individus ont été recensés à l’hiver 2010-2011 par la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (Dreal) Rhône-Alpes, contre 140 à 170 l’hiver dernier. Dans 28 zones (réparties sur neuf départements), le loup est présent de manière permanente.
En ce qui concerne les attaques, 583 cas ont été enregistrés au 25 juillet 2011, provoquant la mort de 2 115 moutons. Cela représente une hausse d’environ 25 % des attaques, et de 18 % des pertes comparé à 2010.