Le séisme de magnitude 9 a entraîné une vague de 20 à 23 m de haut qui est venue frapper de plein fouet le Nord-Est de l’île principale du Japon : Honshu. On dénombre actuellement plus de 20 000 victimes. Une alerte au tsunami a été émise trois minutes après le séisme en direction du Japon par le Centre d’alerte aux tsunamis du Pacifique (PTWC), mais le raz-de-marée a atteint les côtes pacifiques nippones en seulement 10 minutes, empêchant l’évacuation de la population dans les délais.
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- Manso, 24 / 03 / 2011 - 14:10
- “On pourrait se demander pourquoi, malgré tous ces tsunamis, nos amis japonais continuent à habiter sur leurs côtes, en construisant des digues de plus en plus hautes et en se réinstallant immédiatement après les catastrophes. La réponse est relativement simple : le pays est surpeuplé (336 habitants au km²), 3 fois plus que la France (on a du mal à imaginer ce que serait notre pays dans ces conditions) et il est a donc été quasiment impossible de laisser ces vastes étendues littorales à la nature, comme le bon sens aurait dû y pousser les autorités.De même en ce qui concerne le recours au nucléaire, il faut savoir que le Japon importe déjà 96% de ses énergies fossiles. Face à cette dépendance, il était pratiquement obligé de se tourner vers l'atome pour son électricité et bien forcé aussi d'installer ses centrales près d'une source de refroidissement (la mer) prenant par là-même les risques que l'on a vu.Que va-il se passer maintenant ? Un lent virage vers le renouvelable ? Un point positif sur le long terme : la lente décroissance démographique qui s’amorce et qui permettra au pays d'avoir une population en adéquation avec ses ressources propres mais aussi aux habitants d’être moins les uns sur les autres.”
Ce séisme est dû au glissement brutal - estimé à 10 m de hauteur - d'une très grande faille inverse (plan incliné entre deux blocs rocheux qui se rapprochent) de 400 à 500 km de long située à quelques 120 km des côtes nippones. La forte magnitude de ce séisme s'expliquerait par un jeu de pression et de tension qui s'est accumulée pendant environ un siècle depuis le dernier événement dans cette région.
Origine et détection des tsunamis
Les tsunamis ont différentes origines : sismique, volcanique, gravitaire (glissement de terrain sous-marin). Ainsi en 1979, un glissement de terrain entraînant une partie de l’aéroport de Nice dans la Méditerranée avait généré un petit tsunami. Dans tous les cas, un tsunami est issu d’un mouvement rapide d'un grand volume d'eau qui génère des ondes de surface se propageant en cercles concentriques. Difficilement perceptible au large où sa hauteur ne dépasse guère le mètre, l’onde se propage en revanche très vite - avançant jusqu’à 800 km/h - et prend toute son amplitude en atteignant les côtes.
Au cours des dernières décennies, les réseaux de surveillance des phénomènes géophysiques permettant d’alerter les populations ont démontré toute leur efficacité mais ils se sont révélés inutiles dans le cas du Japon. Cet archipel volcanique est situé à cheval sur quatre plaques en mouvement : eurasiatique, philippine, nord-américaine et pacifique. Dans une région où de telles forces sont en jeu, le maintien du programme nucléaire japonais soulève de nombreuses interrogations…
Chronologie des tsunamis japonais :
1605 : 5 000 victimes
1611 : 5 000 victimes
1703 : 5 000 victimes
1707 : 30 000 victimes
1766 : 1 500 victimes
1792 : 15 000 victimes
1854 : 3 000 victimes
1896 : 25 000 victimes
1923 : 2 000 victimes
1933 : 3 000 victimes
1993 : vague de 31 m de haut, seulement 239 victimes grâce au système d'alerte
2011 : 20 000 morts, vague de 20-23 m