L’Organisation météorologique mondiale a rendu son verdict climatique : 2010 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. Malgré un hiver rude en Europe, les températures moyennes mondiales ont tout de même légèrement augmenté par rapport aux deux autres années les plus chaudes. L’année 2010 restera également dans les annales pour la multiplication et l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes comme la canicule en Russie ou les inondations au Pakistan.
2010 est enregistrée comme l'année la plus chaude : 0,01 degré de + qu'en 2008 et 0,02 degré de + qu'en 1998
L’Europe paralysée par les chutes de neige et les températures historiquement froides ( le mois de décembre le plus froid depuis 1890 dans le centre de l’Angleterre) et au contraire, l’Afrique, l’Ouest de l’Asie, le Groenland et le Nord du Canada sous le joug de températures anormalement chaudes : tel est le tableau de l’année 2010 qu’a dressé, jeudi 20 janvier, l’Organisation météorologique mondiale (voir Guide de la météorologie).
“Il y a eu une errreur de communication entre les scientifiques et les médias qui ont largement brodé sur le réchauffement climatique.
Il eu été plus judicieux de dire : bouleversement climatique, car avec le réchauffement les pays froids ont crus qu'ils allaient
simplement avoir moins froid et on nous a assez rabaché que les pays du sud allaient le plus souffrir ce qui n'est pas du tout motivant
pour les décideurs occidentaux sinon ils ouvriraient leur frontières au lieu de les fermer ( aux personnes).
Il faudrait plutôt se rappeller que les vieux disaient : "il n'y a plus de saisons !" et que tout le monde pensait qu'ils étaient "gateux" alors
qu'ils étaient seulement en avance sur les scientifiques. ”
Concrètement, si 2010 est considérée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée, c’est parce que ses températures dépassent de 0,01 degré celles de 2005 et de 0,02 degré celles de 1998. 2010 prend donc une courte tête et marque également « une poursuite de la fonte de la calotte glaciaire arctique » qui a rétréci de 1,3 million de mètres carré par rapport aux moyennes des mois de décembre de 1979 à 2000.
Intensité et fréquence en hausse
Ces températures historiquement chaudes confirment, comme l’a expliqué à l’AFP Michel Jarraud, le secrétaire général de l’OMM, « une tendance significative au réchauffement à long terme de la planète ». S’il reste prudent sur la corrélation entre les phénomènes extrêmes (comme la canicule en Russie, les inondations au Pakistan, au Brésil, au Sri Lanka et en Australie) et les changements climatiques, il confirme toutefois que les inondations qui sévissent en Australie (voir Inondations : le Nord-Est de l’Australie perd pied) ont une cause bien définie : des eaux de surface aux températures anormalement basses. Selon les prévisions de l’OMM, ces phénomènes climatiques extrêmes vont s’accentuer et se multiplier (voir Un record de catastrophes naturelles en 2010).