La secrétaire d’Etat chargée de l’Ecologie est allée droit au but : l’utilisation des pesticides par des professionnels en zone non agricole (ZNA) est un sujet « emblématique » du Grenelle. Il faut dire que l’objectif global de ce « paquet législatif » est ambitieux : réduire de 50 % en 10 ans l’usage des pesticides. Ce qui n’est pas vraiment un luxe si on considère que la France détient le triste leadership de la consommation de pesticides en Europe. Et comme il n’y a pas de petite contribution, les collectivités locales et exploitants d’infrastructures publiques sont priés de réduire l’utilisation des pesticides sur les voiries, les trottoirs, les espaces verts publics, les aéroports, etc.
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L’utilisation des produits phytopharmaceutiques en ZNA représente 5 % du tonnage de substances actives commercialisées chaque année en France. Une goutte dans l’océan en comparaison de l’usage nettement plus intensif de pesticides dans l’agriculture (95 % du tonnage). Pour le ministère de l'Ecologie, « l’utilisation des produits phytopharmaceutiques dans les ZNA représente un enjeu de société majeur ». Il rappelle que « les désherbants utilisés sur des surfaces imperméables ou peu perméables ruissèlent facilement jusqu’aux eaux superficielles ou souterraines et sont utilisés en ville donc au plus près de la population ». Un état de fait relativement inquiétant : les pesticides sont suspectés de provoquer à long terme anomalies congénitales, déficits immunitaires, cancers et autres « petits inconvénients » neurologiques…
Plan de Lutte
L’accord-cadre a pour objectif de développer la formation, la recherche et la connaissance des organismes nuisibles. Il entend améliorer la conception des espaces, en privilégiant les aménagements urbains qui nécessitent un usage en pesticides aussi minimal que possible. Le but sera de sensibiliser les professionnels et leur permettre d’échanger leurs expériences sur les alternatives trouvées dans la gestion ou la conception des espaces. Une plate-forme dédiée à cet effet sera mise en place d’ici la fin de l’année.
Le plan semble séduire. Du beau monde se bouscule déjà au portillon : l’Association des Maires de France et les Aéroports de Paris se sont portés volontaires.