Le message est consensuel : la secrétaire d’Etat à l’Ecologie ne veut pas « instaurer un dispositif de réintroduction systématique d’ours » dans les Pyrénées. L’annonce faite dans une interview accordée au Parisien-Aujourd’hui en France devrait rassurer un temps l’Association pour le développement durable de l’identité des Pyrénées (Addip) pour qui le déplacement de Mme Jouanno à Toulouse ce lundi (26 juillet) est une stratégie destinée à « vanter (…) les bienfaits du lâcher d’ours ». L’Addip avait appelé à manifester à cette occasion. Mais la secrétaire d’Etat reste ambiguë et ne se met pas pour autant les partisans des réintroductions à dos. Si la mesure ne sera pas massive, pas question de faire une croix dessus : « Nous ferons un suivi annuel et individualisé de la population et si l'on constate qu'il y a trop peu de naissances pour maintenir l'espèce, nous pourrons décider de réintroduire des ours », estime-t-elle. Chantal Jouanno préconise également le remplacement obligatoire pour tout animal tué.
Cela arrivera-t-il à convaincre les pro-ours ? Pas sûr. La dernière réintroduction date de 2006 : sur les cinq plantigrades de Slovénie, deux sont morts. Selon les évaluations, la population actuelle d’ours ne permet pas la pérennité de l’espèce. Pour ces partisans, il est déjà urgent d’introduire deux femelles dans le noyau occidental du Béarn qui ne compte que trois mâles.
La bataille des partisans se poursuit, maintenant il serait bon de savoir dans quel camp se place exactement Mme Jouanno.