Pour évaluer la responsabilité du consommateur dans les émissions de gaz à effet de serre, il faut prendre en compte tout ce qu’il a acheté : nourriture, vêtements, biens de consommation.
Une étude de l’Insee publiée hier révèle que l’énergie grise est souvent plus importante que celle consommée à l’usage de l’appareil. Pour un ordinateur, il faut ainsi comptabiliser les émissions liées à la fabrication du produit en Asie, celles liées aux matériaux en amont et au transport jusqu'au domicile du consommateur. Les importations sont très polluantes : les quantités de CO2 provoquées à l'étranger par les importations françaises atteignent 339 millions de tonnes, soit 20 % de plus que les émissions produites par la production hexagonale (280 millions de tonnes).
Par ailleurs, cette étude montre que les ménages aisés émettent deux fois plus que les plus modestes. « Les 20 % des ménages les plus aisés induisent, via leurs achats, 29 % des émissions de CO2, alors que les plus modestes n'en induisent que 11 % », affirme l'étude. Encore plus étonnant, rapporté à la taille de la famille, un célibataire émet respectivement 8,6 tonnes de CO2 tandis qu'un couple avec trois enfants ou plus se contente de 4,1 tonnes par personne.