Au Liberia, la pauvreté a un impact considérable sur la forêt tropicale. La population est responsable d’une partie de la déforestation. La forêt est en effet rasée pour en faire des terres cultivables. « C'est la pauvreté qui conduit les gens à brûler le charbon de bois comme source de carburant et c'est la pauvreté qui conduit les gens à développer cette agriculture non-durable dont nous parlons », explique Johansen Voker, à la tête de l'agence gouvernementale de protection de l'environnement.
Chaque année, plus de 2 % de la couverture forestière du pays disparaît. Les paysans abattent des arbres et brûlent leurs restes pour conserver les cendres riches en substance nutritive et cultiver le riz ou le manioc. La survie d’une partie de la population dépend de la forêt.
Un rapport de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) révèle que le continent africain a perdu 3,4 millions d'hectares de forêt au cours des 10 dernières années. « La guerre au Liberia a accru l'exploitation de la forêt, en intensifiant la pauvreté dans le pays », estime Richard Sambolah, conseiller technique de l'organisation britannique Fauna and Flora International.