Afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre en France, le gouvernement a l’intention de s’occuper en priorité du secteur de l’immobilier. Les secteurs résidentiel et tertiaire sont responsables de 23 % des émissions de CO2 de l’hexagone. Avec les transports, ces secteurs « restent ceux dont les émissions continuent à augmenter entre 1990 et 2006 ».
D’après la loi de programmation du 3 août 2009, relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’environnement, « le secteur du bâtiment, qui consomme plus de 40 % de l'énergie finale et contribue pour près du quart aux émissions nationales de gaz à effet de serre, représente le principal gisement d'économies d'énergie exploitable immédiatement ».
« Le débat autour de l’économie d’énergie doit permettre de souligner la nature des imperfections de marchés et des comportements irrationnels justifiant une intervention des pouvoirs publics », a indiqué le centre d’analyse stratégique. Des économies doivent être réalisées lors du renouvellement du parc de logement ou par des actions de rénovation du parc existant.
Actuellement, le taux de renouvellement atteint à peine les 1 %. « À ce rythme, les logements anciens, construits avant 1975, devraient représenter encore deux cinquièmes du parc en 2050 », souligne le centre d’analyse. « Il faudra donc plus d’un siècle pour remplacer le parc actuel et le différentiel de performance énergétique entre logements neufs et anciens ne devrait pas permettre de réduire la consommation d’énergie », précise-t-il.