Lors des réquisitions dans le procès en appel de l’Erika, le parquet général a estimé que le groupe Total était pénalement responsable du naufrage de 1999. A l’époque, 400 km de côtes avaient été souillées et plus de 150 000 oiseaux mazoutés.
« Vous êtes responsables d'une catastrophe et du préjudice qui en a résulté pour presque toute la côte atlantique. Vous êtes responsables du préjudice écologique dont on vous demande réparation à juste titre », a déclaré l'avocate générale Françoise Mothes.
Comme en première instance, le ministère public a requis la peine maximale à l'encontre des prévenus. Des amendes de 375 000 euros ont été ainsi réclamées devant la cour d'appel de Paris pour les personnes morales et de 75 000 euros pour les personnes physiques.
« Ces réquisitions sont une satisfaction. Elles sont allées dans le sens que l'on souhaitait. On a avancé sur le préjudice moral et écologique. La réparation des dommages est essentielle », a indiqué Me Jean-Pierre Mignard, avocat de plusieurs collectivités territoriales parties civiles. « Il n'y avait pas de volonté de stigmatiser les personnels de Total. Le ministère public leur a dit : prenez vos responsabilités. Je pense que la cour ira dans ce sens », a-t-il ajouté.