Au cours des millénaires, les périodes de glaciation et de réchauffement se sont succédé. A un rythme totalement acquis et selon des cycles naturels. La Terre est ainsi aujourd’hui plus éloignée du soleil d’un million de kilomètres qu’elle ne l’était il y a deux mille ans. Les périodes de refroidissement se sont donc faites plus intenses au fil des siècles. Une étude publiée lundi 19 octobre vient pourtant mettre à mal ce phénomène naturel immuable.
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- cielnature, 22 / 10 / 2009 - 7:50
- “Et si au lieu de parler sans fin, l'homme acceptait enfin de regarder en détails les photos qui illustrent cette pléthore d'articles sur la fonte des glaces?
Jamais un ciel sans nuages. Toujours la présence des aviocordes. Il faut trouver le courage d'en prendre conscience!!! http://www.eauseccours.com/article-37087453.html Planète avionie”
Immuable, un terme qui ne s’applique donc plus à l’alternance des cycles naturels dans la zone arctique. En analysant les carottes sédimentaires du lac de l’île de Baffin, dans l’Arctique, l’équipe du glaciologue américain, Yarrow Axford, a constaté avec effroi que depuis 1950, les cycles étaient totalement inversés. « Les dernières décennies sont uniques au cours des 200 000 dernières années en termes de changements biologiques et chimiques observés dans les carottes de sédiments », explique-t-il. Et l’empreinte humaine en est principalement responsable. Les émissions de gaz à effet de serre ont réussi à inverser le cycle de refroidissement vieux de plusieurs millénaires. « Nous observons des indications claires d’un réchauffement dans un des endroits les plus isolés de la Terre à une période au cours de laquelle l’Arctique connaissait un cycle naturel de refroidissement », ajoute-t-il.
Des espèces historiques sur le déclin
Les carottes sédimentaires étudiées contenaient notamment des algues, des fossiles d’insectes et des indices géochimiques. Vieilles de plusieurs millénaires, elles ont permis de lever le voile sur les climats qui prévalaient à l’épode dans la région au cours des deux précédents cycles de glaciation et des trois périodes interglaciaires. A l’intérieur de ces échantillons, les glaciologues ont découvert plusieurs variétés de moucherons qui s’épanouissaient dans un milieu très froid. Aujourd’hui, deux de ces mêmes espèces ont totalement disparu de la surface polaire. A l’inverse, une espèce d’algue unicellulaire relativement rare dans cette région s’y trouve aujourd’hui fort à son aise.
Tous ces bouleversements sans précédent témoignent avec force, s’il en était encore besoin, que l’empreinte humaine a des effets désastreux (voire immuables) sur les cycles climatiques naturels qui prévalaient jusqu’alors. Depuis 50 ans, le résultat est effrayant, tous les cycles sont bouleversés. Y compris les plus anciens et les plus naturels.