Depuis plusieurs décennies, la prise de conscience du grand public et des décideurs politiques vis-à-vis des questions environnementales et de leur lien avec la santé humaine a permis la mise en place d’instances scientifiques et politiques destinées à limiter et maîtriser les effets négatifs de nos activités polluantes. Cependant, à l’heure actuelle, l’Institut de l’environnement industriels et des risques (Ineris) estime que les réglementations existantes ne traitent pas de manière conjointe et intégrée les questions du changement climatique et de qualité de l’air.
L’établissement public prévoit « une importante augmentation des niveaux d’ozone lors des périodes estivales, menant à une croissance moyenne des pics journaliers en Europe de l’Ouest par rapport au niveau actuel de l’ordre de 25 à 40 μg/m3 selon le scénario climatique pris en compte ». Selon l’Ineris, les fortes concentrations d’ozone relevées durant l’été 2003 pourraient devenir « normales » à la fin du siècle.
Autre constat établi par l’Ineris : l’augmentation de la teneur en particules fines en été. « Concernant les particules fines, les changements sont à considérer saison par saison car les processus incriminés varient en cours d’année », explique l’institut. Si, l’hiver, les prédictions numériques tablent sur une décroissance des moyennes journalières de PM10, les résultats ne sont plus les mêmes en été. « L’été, les changements climatiques prévus engendreraient une augmentation des teneurs en PM10 de plusieurs μg/m3 pouvant aller jusqu’à 5-6 μg/m3 en France ».