La raffinerie de Mongstad est le site le plus polluant de Norvège. Elle émet 1,7 million de tonnes de dioxyde de carbone par an. Mais il se pourrait bien qu’elle devienne un modèle dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un projet-pilote de captage du CO2 est en cours.

En 2011, Mongstad devrait accueillir ne installation-test de captage et stockage du CO2 (CCS). « Le CO2 est une menace réelle mais nous estimons qu'elle peut être résolue grâce aux technologies et à un changement des habitudes de consommation », a indiqué Jon Arnt Jacobsen, un directeur du groupe pétrolier StatoilHydro, l'exploitant de la raffinerie.

Ce site devrait permettre de réduire de 4% les émissions de gaz à effet de serre du pays.  Mais comment fonctionne le CCS ? Il s'agit de séparer le dioxyde du carbone des fumées industrielles à l'aide de solvants tels que les amines ou l’ammoniaque refroidi. Il est ensuite transporté par gazoduc ou bateau, et enfoui sous terre ou sous les fonds marins.

« 20 projets expérimentaux de CCS devraient être annoncés à l'échelle internationale d'ici à 2010 », a annoncé le G8. Mais pour le moment le projet norvégien est le plus abouti. Pourtant, sur place, le projet ne semble pas avancer. « Les émissions de CO2 doivent commencer à décliner dès 2015, ce qui veut dire que le CCS viendra trop tard », a affirmé Truls Gulowsen, le responsable de la branche norvégienne de Greenpeace.

Pour l’association écologiste, le CCS n’est pas un projet intéressant d’un point de vu environnemental. « On n'est même pas sûr que ça marche. En attendant, on construit des centrales au charbon à la pelle en utilisant l'alibi qu'un jour, peut-être, on pourra capter leur CO2 ». En revanche,pour Frederic Hauge, président de l'organisation norvégienne de l'environnement Bellona « On n'a aucune chance sans le CCS ».

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