Il y a 24 heures, Jean-Louis Borloo plaidait en faveur d’un Giec de la biodiversité devant l’ONU. Aujourd’hui, jeudi 19 février, le Programme des Nations Unies pour l'environnement (Pnue), a annoncé sa décision d'organiser une réunion intergouvernementale consacrée à ce sujet « le plus tôt possible en 2009 ». Une décision qui va dans le sens des scientifiques qui réclament la création d'un mécanisme international d'expertise sur la biodiversité. Un système qui leur permettrait de mieux se faire entendre des décideurs.

L’idée de créer un Giec avait été lancée en 2005 par la France. Le principe avait été approuvé en 2008 lors d'une réunion des Nations unies. Mais depuis le projet doit faire face à des blocages. « Certains pays comme le Brésil ou la Colombie, qui abritent une faune et une flore d'une exceptionnelle richesse, ont manifesté leurs réticences ». La Chine également doute de la nécessité d’un tel mécanisme alors qu'il existe déjà de nombreuses conventions internationales, comme la CITES pour les espèces menacées ou la Convention sur la diversité biologique (CBD). « Les Etats-Unis sont intéressés par l'idée », a affirmé Daniel Reifsnyder, chef de la délégation américaine dans la capitale kényane.

La réunion prévue par le Pnue « doit permettre de fixer la méthode et le calendrier pour que ce Giec de la biodiversité soit opérationnel en 2010 », a expliqué Christophe Aubel, directeur de la ligue Roc. 2010 étant l'échéance du compte à rebours de l'engagement international « de ralentir significativement l'érosion de la biodiversité ». 2010 sera également l’année de la biodiversité pour l’ONU

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