Environnement
Maïs MON 810 : l’Union Européenne force la main des pays réfractaires aux OGM
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- « Interdit en Grèce en janvier 2006 puis en France, en février 2008, la Commission européenne a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments un avis scientifiques sur les preuves apportées par ces deux pays pour justifier de l’interdiction du MON810. »
Malgré l’acharnement de l’Union Européenne, la Commission a échoué dans sa tentative pour forcer la France et la Grèce à autoriser la culture du MON810, maïs génétiquement modifié de la firme américaine Monsanto.
La France et la Grèce ne cultiveront pas de maïs MON810… pour le moment.
190 voix contre la culture d’OGM en France et en Grèce
Interdit en Grèce en janvier 2006 puis en France, en février 2008, la Commission européenne a demandé à l’Autorité européenne de sécurité des aliments, un avis scientifiques sur les preuves apportées par ces deux pays pour justifier de l’interdiction du MON810. Les preuves scientifiques disponibles ne soutenaient pas les arguments fournis par les deux pays. A la lumière de ces avis précise-t-on de source communautaire, la Commission a présenté deux projets de décision au Comité permanent, demandant à la France et à la Grèce de lever leurs interdictions nationales.
Résultats des votes : 16 pays sur 23, totalisant 190 voix au total ont voté contre la demande de la Commission alors que 123 l’ont soutenu. Alors que certains se sont abstenus, l’Allemagne et Malte, n’ont pas pris part au vote. La décision revient donc désormais au Conseil des ministres de l’Union européenne. Elle doit donc « sans plus tarder » présenter une proposition et les pays de l’Union Européenne devront se présenter dans trois mois.
La Commission s’empresse de forcer la décision des pays réfractaires
L’exécutif bruxellois persiste à vouloir forcer les autorités des pays réfractaires aux OGM, à changer d’avis. Le 2 mars, ce sera au tour de l’Autriche et de la Hongrie. Les ministres européens de l’environnement vont voter les clauses de sauvegarde mis en place par ces deux pays, également réfractaires aux OGM.
Cet empressement de Bruxelles à vouloir imposer la culture de maïs génétiquement modifié irrite les Etats réfractaires et les associations écologistes. « Ce n’est pas la première fois que la Commission essaye de forcer la main aux Etats. Elle n’a pas compris que ni les Etats ni les consommateurs n’en veulent (…). Le défi est maintenant d’obtenir au Conseil (des ministres) une majorité suffisante pour rejeter sa proposition » explique Monica Frassoni, co-présidente du groupe des Verts au Parlement européen.
Divisés sur la question, les Etats européens ont adopté en décembre 2008 une série de mesures. Pour plus de transparence, les autorisations ne seront plus basées sur les seuls avis de l’Efsa. Les organismes nationaux seront également impliqués dans les expertises. Les avis devront évaluer les « impacts environnementaux à moyen et long terme », de source communautaire.
Alors que la clause de sauvegarde adoptée par la France arrive à termes, la décision de renouvellement sera à nouveau soumise à l’EFSA au printemps. Au cours de la réunion, hier, l’Autorité européenne a avoué « avoir des interrogations » sur les risques de la culture du MON810 pour l’environnement et avoir demandé des réponses à la société américaine Monsanto.
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pashû dewailly christensen
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