Selon un rapport d’EDF auquel aurait eu accès Les Echos, l’électricien revendiquerait auprès du gouvernement une hausse continue des tarifs de l’électricité de 5,1 à 6,5 % par an - inflation comprise - jusqu’en 2015. Une coupure brutale avec les augmentions des années précédentes, comprises entre 1 et 3 %.
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Le ministre de l'Industrie, Eric Besson, « a démenti catégoriquement » l’information diffusée par Les Echos dans une déclaration à l'AFP : « Les décisions tarifaires à venir seront prises avec le souci de protéger le pouvoir d'achat des Français qui doivent continuer à bénéficier d'une électricité 40 % moins chère que dans la moyenne des autres pays européens, grâce au parc nucléaire ».
Une porte-parole du groupe a déclaré mercredi 23 mars qu’EDF n'a pas formellement demandé au gouvernement d'augmenter les tarifs de l'électricité en France sur cinq ans.
Ce débat récurrent autour du prix de l'électricité survient dans le cadre de la réforme du marché français de l'électricité (loi Nome) visant à développer la concurrence dans ce secteur. EDF est tenu de revendre un quart de sa production nucléaire à ses concurrents - Poweo, GDF Suez…- à un prix inférieur à celui du marché. Tout le problème tient dans la définition de ce tarif, qui aura des répercussions directes sur la facture des consommateurs. EDF l’estime à 42 euros avec une évolution progressive vers 46 euros quand ses concurrents le réclament à 35 euros…
Crise sociale
Pour limiter la hausse de la facture d’électricité, l’opérateur aurait suggéré de plafonner l’augmentation de la CSPE (Contribution au service public de l'électricité), qui participe notamment au financement des énergies renouvelables et des tarifs sociaux de fourniture d’électricité…
L’information intervient dans un climat d’augmentation du prix du gaz et du carburant et de remises à jour des normes de sécurité des centrales nucléaires, qui pourraient mobiliser de nouveaux investissements. A ce sujet, Anne Lauvergeon, présidente du directoire d’Areva, déclarait au Parisien : « En France, il n’y a pas de risque de tsunami, de tremblement de terre de l’ampleur de celui survenu au Japon. Mais il y a peut-être des leçons à tirer, notamment sur les problèmes d’inondations ».