« Malgré la baisse de la consommation d’eau, la facture d’eau domestique ne diminue pas » : tel est le paradoxe relevé par l’étude menée entre 2004 et 2008 par le Commissariat général au développement durable. Si les Français ne consommaient plus que 151 litres d’eau par jour, comparé aux 165 litres consommés en 2004, leur facture, en revanche, ne régressait en aucune manière. De 175 euros en 2004, la facture d’eau (salée !) est passée à 183 euros en 2008.
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Les auteurs de l’étude, menée dans le cadre de l’Observatoire des services publics d’eau et d’assainissement, émettent quelques hypothèses quant à cette situation, pour le moins inédite. La hausse des tarifs de l’eau, selon eux, pourrait s’expliquer par une amélioration de la qualité du service rendu et par la nécessité d’amortir les équipements.
Les prix de l’eau varient selon les départements et les régies d’assainissement
Autre disparité : le prix de l’eau varie en effet fortement d’un département à l’autre. Si le prix moyen du mètre cube d’eau s’élevait, en 2008, à 3,39 euros, il n’était en réalité que de 2,5 euros à la Réunion, en Guyane, dans les Alpes de Haute-Provence, dans l’Ain, dans le Cantal ou dans le Jura. En revanche, il dépassait allègrement les 4 euros pour les habitants de Bretagne, de Seine-et-Marne, de la Manche, de Vendée, de Guadeloupe et de Martinique.
Ces différences notables s’expliquent notamment par le choix de la méthode d’assainissement des communes. En effet, selon les auteurs de l’étude, « en incluant les redevances au sein de chacune des composantes, la part de l’assainissement (53 % en 2008) dans le prix de l’eau dépasse à présent celle de l’eau potable ». Tarifs qui fluctuent selon que l’on a affaire à une régie publique ou privée. En règle générale, les prix pratiqués par une régie publique sont inférieurs de 57 centimes/m3 à ceux d’une régie privée. Mais cet écart se résorbe sachant qu’en 2004, la différence s’élevait à 67 centimes. Les prix augmentent donc plus rapidement dans le public que dans le privé.